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Coup d'Etat au Burkina: "nous avons le soutien de l'armée et des forces de sécurité"

Diendéré, désigné nouvel homme fort du Burkina, a également nié être en contact avec l'ex-président en exil.

17.09.2015 - Mıse À Jour : 17.09.2015
Coup d'Etat au Burkina: "nous avons le soutien de l'armée et des forces de sécurité"

AA/Ouagadougou/Lougri Dimtalba

Gilbert Diendéré, président du Conseil national de la démocratie, nouvelle  instance dirigeante au Burkina Faso mise en place après le renversement, jeudi, des autorités de transition du Burkina Faso, a assuré, bénéficier du soutien de l'armée et des forces de sécurité du pays. 

L'’ex-chef de l’Etat-Major, considéré comme l’homme militaire le plus puissant du pays et comme l'homme de confiance, le bras droit, "le double de Compaoré", a également nié toute implication de l'ex-président dans ce coup d'Etat. "Je n'ai eu aucun contact avec Compaoré, jusqu'à présent. Nous ne nous sommes pas appelé. Il n'a joué aucun rôle dans ce coup d'Etat", a-t-il assuré dans une déclaration à France 24.

Cependant, selon certaines sources sécuritaires burkinabé, Diendéré se serait récemment rendu à Abidjan, où séjourne Compaoré, en exil depuis le 31 octobre dernier. Il se serait entretenu avec celui que certains surnomment "son frère siamois", dont il est le bras droit depuis près de trente ans, selon les mêmes sources.

Le nouvel homme du Burkina Faso, a toutefois souligné que les raisons de ce coup d’Etat sont entre autres, « l’adoption de la nouvelle loi électorale » qui exclut les proches de Blaise Compaoré aux élections présidentielle et législatives ainsi qu'une grave situation sécuritaire pré-électorale.

Il  a également assuré que les putschistes sont près à rendre le pouvoir aux civils très prochainement et que le président de la transition Michel Kafandao et les membres du gouvernement, dont le premier ministre Le colonel Zida, pris en otages depuis mercredi dans le palais présidentiel, seront libérés sous peu.« Nous n’allons pas les garder indéfiniment, nous allons les libérer », a-t-il fait savoir.

A moins d'un mois de la présidentielle, le Burkina Faso plonge dans la crise. Deux corps sans vie ont été retrouvés dans les rues de Ouagadougou, tandis qu'au moins une soixantaine de blessés ont été enregistrés, selon des sources médicales.  Un couvre-feu a été instauré de 19h à 6h locales jusqu’à nouvel ordre. Les frontières terrestres et aériennes sont, quant à elles, fermées.

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