AA/ Cotonou/ Serge David
A la suite de l’attaque "terroriste" du journal satirique français "Charlie Hebdo" qui a fait douze morts, mercredi, le chef de l’Etat béninois, Boni Yayi, a décrété un deuil national de 24 heures, vendredi, selon la lettre officielle de condoléance adressée au président français, François Hollande.
« En conséquence, les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré, vendredi matin, Alassane Tigri, secrétaire général du gouvernement, sur la télévision publique, Ortb.
Via cette correspondance, a-t-il précisé, le président béninois s’insurge contre le terrorisme barbare qui s’est ainsi tristement illustré, ôtant la vie au personnel du journal Charlie Hebdo, et plongeant dans la consternation le peuple français et le monde entier.
« Ces ennemis irréductibles de la paix durable et de la sécurité sociale devront être poursuivis jusque dans leur dernier retranchement et châtiés à la hauteur de leur crime », a-t-il martelé, citant le chef de l’Etat Boni Yayi.
« Mon gouvernement condamne avec la plus grande fermeté ces actes barbares que rien ne saurait justifier », a ajouté Alassane Tigri, au nom du président de la République.
« Je voudrais au nom du peuple frère du Bénin et au mien propre, vous prier d’accepter nos sincères condoléances les plus attristées et de transmettre au grand peuple français, l’expression de notre solidarité et de notre profonde sympathie », a-t-il déclaré, se référant encore à Boni Yayi.
Dans la soirée de jeudi, une délégation gouvernementale conduite par le ministre béninois des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur, Nassirou Bako-Arifari, s’est rendue à l’Ambassade de France à Cotonou, pour présenter les condoléances du gouvernement au peuple et au gouvernement français.
A cette occasion, des bougies ont été allumées et des fleurs ont été déposés en mémoire des victimes de Charlie Hebdo.
Depuis mercredi, le monde entier condamne et dénonce cette attaque. Des manifestations défilent partout.