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Côte d’Ivoire: 14 millions d’hectares de forêt perdus en un siècle

De 16 millions d’hectares au début du siècle dernier, la forêt est passée à 2 millions d’hectares aujourd’hui.

27.02.2015 - Mıse À Jour : 27.02.2015
Côte d’Ivoire: 14 millions d’hectares de forêt perdus en un siècle

AA/Abidjan(Côte d’Ivoire)/Fulbert Yao

La forêt ivoirienne est passée de 16 millions d'hectares de forêt en 1900 a à peine 2 millions d’hectares à ce jour, a révélé jeudi le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Mathieu Babaud Darret.

« De 16 millions d’hectares au début du siècle dernier, la forêt dense humide est passée à 9 millions d’ha en 1965 et à 3 millions d’ha en 1991. Aujourd’hui, elle est estimée à peine, à 2 millions d’hectares de forêt naturelle», a indiqué le ministre Mathieu Babaud Darret, lors d’une rencontre avec la presse.

Selon lui, « cette situation est en quasi-totalité imputable aux activités anthropique notamment l’agriculture extensive basée sur la technique des cultures itinérantes sur brûlis, la surexploitation de la forêt en bois d’œuvre et bois d’énergie et les feux de brousse. », révélant que « la situation est tellement grave que de nombreuses usines n’ont plus de bois pour travailler. ».

Selon le ministre Babaud Darret, « les 231 forêts classées n’existent plus que de nom », infiltrées par les producteurs de café et de cacao qui ont profité des années de crise (2002-2010) pour s’y installer avec à la clé des conflits fonciers meurtriers.

Devant un tel désastre, le Gouvernement ivoirien a pris des mesures portant notamment sur le reboisement, la lutte contre les feux de brousse et  l’adoption d’un nouveau code forestier.

Concernant le reboisement, « de 1929 à 2014, un peu plus de 380 000 ha de reboisement ont été réalisés avec ces derniers temps le concours de la société civile » :

« De 1929 à 2014, 380 000 ha ont été reboisés, on note l'implication de la société civile aux côtés de l'Etat », a souligné ministre.

Le nouveau code forestier de 2014 prévoit des règles et des principes qui permettent entres autres :  « De maintenir le potentiel exploitable de la forêt naturelle ;  De restaurer le couvert végétal, en priorité en zones pré-forestières et de savane ; De poursuivre le reboisement et l’aménagement des forêts classées; D’instituer un mécanisme de financement durable des forêts ainsi qu’un taux de couverture forestière plus important ; D’améliorer la transformation et de règlementer la commercialisation du bois. », a conclu le ministre.

 
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