
AA/ Bujumbura/ Nzosaba Jean Bosco/ Ndabashinze Renovat
Bob Rugurika, directeur de la Radio publique africaine « RPA » a été arrêté, mardi, par le parquet de la République en mairie de Bujumbura pour avoir diffusé des informations impliquant un haut responsable sur l’assassinat des trois religieuses italiennes au nord de la capitale burundaise, en septembre 2014, selon un communiqué dudit parquet.
Il a ensuite été transféré à la prison centrale de Mpimba après avoir été entendu par le substitut du procureur de la République en Mairie de Bujumbura. Selon ce dernier, trois chefs d’accusation sont adressés à M.Rugurika : « complicité à l’acte d’assassinat », «viol du secret de l’instruction » et « manquement à la solidarité publique ».
La RPA continue malgré l’arrestation de son premier responsable à diffuser des extraits d’interviews recueillies auprès de l’un des assassins des trois sœurs qui met en cause et sans réserve certains hauts gradés de la police, dont le général Adolphe Nshimirimana, ex-patron des services burundais de renseignement.
Des représentants des médias, de la société civile et des acteurs politiques ont réagi à cet incident. Maître Armel Niyongere, un des ardents défenseurs des droits humains au Burundi, a déclaré à Anadolu : « Bob Rugurika doit être traité humainement, car il n’a fait qu’éclairer la justice».
La station radiophonique la plus écoutée dans le pays et réputée proche de l’opposition « RPA » avait diffusé le 16 janvier dernier une info choc, disant que le général Adolphe Nshimirimana, «était impliqué» dans l’assassinat des trois religieuses italiennes, le 7 septembre 2014.
Présentant un dossier relatif à cette affaire, la radio avait informé que le scénario de l’assassinat aurait été monté dans un bar-restaurant appartenant au général Nshimirimana alors qu’il dirigeait encore les services secrets burundais.
Aucune réaction n'avait été alors enregistré auprès de l'accusé.