
AA/ Ouagadougou/ Lougri Dimtalba
Deux corps sans vie ont été retrouvés dans les rues de Ouagadougou, suite aux manifestations contre le coup d’Etat perpétré jeudi par les militaires proches de Blaise Compaoré, qui détiennent toujours de force le président de la transition et les membres du gouvernement, ont rapporté des témoins oculaires au correspondant de Anadolu.
Le premier cas de mort a été enregistré mercredi soir, alors que des manifestants tentaient de se diriger vers la présidence où sont détenus le président son premier ministre et des membres du gouvernement par l’ex-garde présidentielle de Blaise Compaoré. Un civil a été tué par balles, vraisemblablement tirées par des militaires putschistes, selon la même source.
Ce jeudi, un autre jeune-homme a été criblé de balles par des soldats armés au centre-ville, près du rond-point des Nation-Unies, dans la capitale burkinabé,a-t-on ajouté.
Ces deux corps sans vie ont été repérés par plusieurs témoins oculaires, mais certains témoins parlent d’un troisième mort dans un autre quartier populaire de la ville de Ouagadougou.
Le Général de brigade Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de l’ancien président Blaise Compaoré, a été proclamé président du Conseil national de la démocratie, qui a pris le pouvoir, après renversé le gouvernement de transition mercredi.
Un couvre-feu a été instauré de 19h à 6h locales jusqu’à nouvel ordre. Les frontières terrestres et alréennes sont fermées.
Plusieurs grandes villes du pays sont paralysées. Les populations sont encore sous le choc de ce nouveau coup d’Etat. Quant aux journalistes, ils ont été empêchés de faire leur travail, les émetteurs de certains médias audiovisuels ont été coupés.