
AA / Dakar / Babacar Dione
« Plus de 300 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable, alors que 500 millions n’ont pas d’infrastructures de base pour l’assainissement » soit respectivement 30% et 50% de la population africaine estimée à plus d'un milliard de personnes, a révélé un expert africain.
Le secrétaire exécutif de l’Agence intergouvernementale panafricaine pour l’eau et l’assainissement pour l’Afrique (Eaa), Idrissa Doucouré, a évoqué ces chiffres basés sur une étude de l'agence, lors des travaux de "la Semaine Africaine de l’Eau", qui se déroule du 26 au 31 mai à Dakar.
"Ces deux contraintes peuvent être surmontées si, d’une part cette ressource est placée au cœur de l’agenda de développement post-2015 (date limite fixée par l'ONU en 2012 pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement par les gouvernements, ndlr) et d’autre part, l’introduction des technologies prenant en compte les réalités socioculturelles", a déclaré Doucouré, le représentant de l'Eaa, une insitution à but non lucratif, basée au Burkina Faso, dont la mission est de favoriser l’accès des gouvernements aux services innovants et durables d’eau et d’assainissement.
« Les enseignements tirés au cours des années précédentes confirment qu’il est impératif que ces défis soient posés dès maintenant si nous voulons réaliser les objectifs qui seront fixés pour l’Agenda post-2015. L’Afrique est prête et dispose de ressources humaines compétentes pour acquérir les technologies innovantes et accélérer la cadence », a soutenu le secrétaire exécutif de l’EAA.
"Les acteurs doivent jeter un regard critique dans le rétroviseur afin de faire le point des engagements pris depuis 2000 aux niveaux international et national et nous devons poursuivre cette dynamique enclenchée et travailler de manière commune à adopter un programme beaucoup plus ciblé pour le secteur ", a ensuite recommandé M. Doucouré.
Lors de sa prise de parole, à l'ouverture de la Semaine, lundi, le Premier ministre sénégalais, Aminata Touré, a pour sa part invité les décideurs africains à "s’unir autour de la gestion durable de l’eau, bien commun des pays Africains ».
« L’eau doit être un facteur de paix, d’union, d’intégration et de coopération économiques entre nos Etats », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.
« Le moment est venu pour les pays d’élaborer une politique plus efficace tournée vers une exploitation judicieuse de ce bien de la nature qui se raréfie », a insisté Mme Touré qui estime que cette 5ème semaine africaine de l’eau offre "une opportunité pour discuter de l’amélioration et de la performance des différents organismes de gestion des bassins transfrontaliers afin de tirer un meilleur profit économique de cette ressource".
Organisée par le Comité exécutif et le Conseil des ministres africains de l’eau ( Amcow), la semaine africaine de l'eau regroupe plusieurs experts, des gouvernants, des membres de la société civile en Afrique, qui ont pour objectif de réfléchir aux voies et moyens à mettre en œuvre pour l’accès des populations africaines à l’eau et à un environnement assaini.
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