AA / Istanbul / Rania Abu Shamala

Un ancien officier de l'armée israélienne a accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump de mettre en danger la vie des otages et de compromettre l'accord de cessez-le-feu à Gaza, rejetant toute responsabilité du Hamas dans une violation de l'accord.

« Quant à Trump, c’est lui qui a poussé à la signature de cet accord – le même accord qui a été signé il y a moins d’un mois (...) Et maintenant, au final, il fait pression sur Israël pour violer l’accord qu’il a lui-même poussés à signer », a déclaré Guy Poran, ancien pilote de chasse de l’armée de l’air israélienne, lors d’une émission télévisée sur la chaîne israélienne i24News.

« C’est un homme qui dit des absurdités, et en même temps, lui et Bibi (Netanyahu) sont responsables du sort des otages restants là-bas, et cela reposera sur lui », a-t-il ajouté.

Lorsqu'on lui demande si le groupe de résistance palestinien Hamas était responsable de la violation de l'accord de cessez-le-feu, Poran a répondu : « Non, pas du tout. »

Mardi soir, Netanyahu a menacé de mettre fin à l’accord de cessez-le-feu à Gaza si le Hamas ne libérait pas les captifs avant samedi midi.

La menace est intervenue un jour après que le Hamas ait annoncé qu'il retarderait la prochaine libération d’otages en réponse aux violations israéliennes de l'accord de cessez-le-feu.

Les autorités palestiniennes locales ont dressé une liste de violations israéliennes de l’accord, comprenant le tir sur des civils et le refus d’accès aux matériaux d’aide, tels que des tentes et des caravanes pour les civils déplacés à Gaza.

« Ce n’est que des absurdités, des mensonges complets. Même le fait qu’Israël ait cette liste – ce n’est qu’une excuse. Rien qu'une excuse », a déclaré Poran.

« Ce président (Trump) est fou. Tout ce qu’il dit à propos des expulsions, c’est exactement la même chose qu’il a dit à propos de l’annexion du Canada et du Groenland, ou de la construction du mur avec le Mexique, en affirmant que les Mexicains le paieraient », a ajouté l’ancien officier israélien.

L’accord de cessez-le-feu en trois phases est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier, mettant fin à la guerre génocidaire d'Israël qui a tué plus de 48 200 personnes et laissé l’enclave en ruines.

Seize Israéliens et cinq travailleurs thaïlandais ont été libérés jusqu’à présent par le Hamas en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dans le cadre de la première phase de l’accord.

La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.

* Traduit de l’Anglais par Adama Bamba