Afrique

Éthiopie : les cas de malnutrition aiguë sévère multipliés par quatre chez les enfants du Tigré (UNICEF)

Nadia Chahed  | 15.06.2021 - Mıse À Jour : 15.06.2021
Éthiopie : les cas de malnutrition aiguë sévère multipliés par quatre chez les enfants du Tigré (UNICEF)

Tunis

AA/Tunis

Alors que le conflit dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, s’aggrave, le nombre d’admissions hebdomadaires d’enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère a été multiplié par quatre au cours du mois dernier, a averti, mardi, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

« Rien qu’au cours du mois dernier, nous avons constaté une multiplication par quatre des admissions hebdomadaires d’enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère », a déclaré le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, cité dans un communiqué de l'ONU.

L’agence onusienne prévoit que 56.000 enfants de moins de 5 ans au Tigré auront besoin d’un traitement cette année pour la malnutrition aiguë sévère, précise l'ONU.

« C’est près de six fois plus que les cas annuels moyens pour la région », avait affirmé, lundi la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, citée par l'ONU.

Et dans les régions inaccessibles du Tigré, au moins 33.000 sont gravement sous-alimentés et risquent une mort imminente sans aide immédiate.

Ces enfants font partie des plus de 2,2 millions d’enfants qui, dans le nord de l’Éthiopie, souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë. « Comme pour aggraver les choses, la crise de malnutrition dans la région a coïncidé avec des dommages considérables causés aux systèmes et services essentiels dont dépendent les enfants pour leur survie », a ajouté Elder.

« La situation, bien que déjà catastrophique, pourrait se détériorer davantage car l’insécurité alimentaire devrait s’aggraver au cours des prochains mois, surtout si les cultures ne peuvent pas être semées », a mis en garde le porte-parole de l’UNICEF.

Face à la détérioration de la situation humanitaire, l’agence onusienne estime que les parties au conflit doivent veiller à ce que les acteurs humanitaires aient un accès libre et sûr sur le terrain afin d’éviter une famine généralisée et d’atteindre les personnes dans le besoin.

« Et bien sûr, les enfants de la région et leurs familles ont besoin d’une cessation immédiate des hostilités afin qu’ils puissent obtenir en toute sécurité des services vitaux et commencer à reconstruire leur vie », a souligné Elder.

S’agissant du financement, l’UNICEF a besoin de 47 millions de dollars pour atteindre 1,3 million d’enfants jusqu’en septembre. « Et il manque 13 millions de dollars », a conclu M. Elder, relevant que les déficits les plus importants concernent la réponse sur l’eau et la protection des enfants.

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