Une branche d’Aqmi revendique l’enlèvement de la Suissesse Béatrice Stockly au Mali
Ajout du lieu de l'enlèvement dans le titre

Mali
« L’Emirat du Sahara », un groupe armé affilé à Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), a revendiqué dans une vidéo, l’enlèvement de la Suissesse Béatrice Stokly, le 8 janvier à Tombouctou (Nord du Mali), a rapporté, mardi soir, l’agence mauritanienne privée Al-Akhbar.
Dans la vidéo dont Anadolu n’a pas pu vérifier l'authenticité, un porte-parole de l’Emirat du Sahara a annoncé « la responsabilité (du groupe) dans l’enlèvement de cette mécréante évangélisatrice qui, par son travail, a réussi à faire sortir de l’islam nombres de fils de musulmans», selon les propos en arabe rapportés par l’agence dans un communiqué.
Aucune réaction des autorités maliennes et suisses n'a été enregistrée jusqu'à mercredi à l'aube.
Aqmi a par ailleurs justifié cet enlèvement par le fait que Stokly avait été "interdite de vivre dans un pays islamique" mais qu’elle a "violé cette condition de sa libération", après son premier enlèvement, "en retournant vivre à Tombouctou".
La Suissesse qui vivait depuis plusieurs années à Tombouctou, où elle multipliait les actions sociales, était effectivement retournée s’installer dans la ville après avoir déjà été victime d’un premier rapt par des «jihadistes » en avril 2012, et alors qu’elle s’était engagée à ne plus y revenir.
D’après Al-Akhbar, l’otage suissesse, qui a relaté dans la vidéo les circonstances de son deuxième enlèvement, a reconnu avoir « dirigé des campagnes de christianisation dans plusieurs pays africains ».
En contrepartie de la libération de Béatrice Stokly, l’organisation armée a exigé la libération d'Abou Tourab, un chef d’AQMI détenu depuis septembre à la Cour Pénale Internationale (CPI), qui siège à La Haye, et de plusieurs autres de ses membres détenus dans des prisons maliennes.
Accusé de destructions d'édifices religieux et de monuments historiques à Tombouctou en 2012, Abou Tourab est le premier « jihadiste » à avoir comparu devant la CPI, dans le cadre de l'enquête de la Cour sur le Mali.
Les groupes armés du Nord-Mali ont été dispersés lors d’une intervention militaire internationale déclenchée, fin 2012, à l’initiative de la France. Mais jusqu’à présent, plusieurs groupes sévissent toujours dans la région, multipliant les attaques contre les populations et les forces sécuritaires maliennes et internationales.
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