Un tribunal sud-africain a empêché mardi le géant pétrolier Shell de mener une étude sismique le long de la région écologiquement sensible de la côte sauvage du Cap-oriental.

Un groupe de militants écologistes et de communautés locales s'est adressé au tribunal, arguant que l'étude sismique était dangereuse pour l'environnement marin et nuisible aux communautés qui dépendent de la mer pour leur survie.

Le juge Gerald Bloem de la Haute Cour de Grahamstown à Makhanda a déclaré dans sa décision que Shell et le ministre sud-africain des Ressources minérales et de l'Énergie, Gwede Mantashe, auraient dû consulter de manière significative les communautés côtières.

Il a également condamné Shell et le ministre à payer les frais de justice des requérants.

« C'est une grande victoire pour les communautés de cette région qui auraient été affectées par les activités de Shell », a déclaré dans un tweet le Legal Resources Centre, une organisation juridique d'intérêt public en Afrique du Sud qui faisait partie des avocats représentant les demandeurs.

Dans le même temps, le Center for Environmental Rights a décrit la décision comme à la fois un « soulagement et une joie dans la communauté de la justice environnementale et climatique ».

Dans un communiqué, Shell a déclaré qu'elle respectait la décision du tribunal et avait suspendu l'étude sismique pendant qu'elle étudiait le jugement de mardi.

Shell a déclaré que son levé sismique 3D prévu au large de la région de la côte sauvage visait à explorer les réserves potentielles d'hydrocarbures sous le fond marin.

« L'Afrique du Sud est actuellement très dépendante des importations d'énergie pour nombre de ses besoins énergétiques. Si des ressources viables étaient trouvées au large, cela pourrait contribuer de manière significative à la sécurité énergétique de l'Afrique du Sud et aux programmes de développement économique du gouvernement », a déclaré le géant pétrolier dans un communiqué.

* Traduit de l'anglais par Ümit Dönmez