Un responsable qatari affirme qu’un projet d’accord de paix a été partagé avec la RDC et les rebelles du M23
« Les deux parties ont réagi positivement au facilitateur et exprimé leur volonté de poursuivre les négociations », déclare un responsable qatari

Istanbul
AA/Istanbul/Mevlut Ozkan
Le Qatar a partagé un projet d’accord de paix avec la République démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle M23 dans le cadre du processus de paix de Doha, a rapporté dimanche la presse congolaise, citant un responsable qatari.
« Bien que le calendrier fixé dans la Déclaration de principes de Doha pour la signature de l’accord n’ait pas été respecté, les deux parties ont répondu positivement au facilitateur et exprimé leur volonté de poursuivre les négociations », a déclaré un responsable qatari impliqué dans la médiation au site d’information Actualite.cd.
Le responsable qatari a exprimé l’espoir que les difficultés sur le terrain puissent être « rapidement » surmontées grâce au dialogue et à un « engagement sincère » des deux parties.
Le gouvernement congolais et les rebelles du M23 avaient signé le 19 juillet à Doha une déclaration de principes, faisant suite à l’accord de paix conclu le 27 juin à Washington sous médiation américaine entre la RDC et le Rwanda.
La déclaration, signée par des représentants du gouvernement et une coalition de groupes rebelles incluant le M23, engageait les deux parties à un cessez-le-feu permanent.
Le M23, au cœur du conflit dans l’est de la RDC, contrôle d’importants territoires, dont les capitales provinciales de Goma et Bukavu, prises plus tôt cette année.
La Déclaration de Doha appelait également à des libérations de prisonniers. Mais Kinshasa aurait rejeté la demande du M23 de libérer immédiatement plus de 700 prisonniers, préférant une amnistie « au cas par cas ». Le groupe rebelle exigeait en outre que tous ses détenus soient transférés à Goma avant l’ouverture de nouvelles discussions.
Le texte fixait au 8 août la date limite pour l’ouverture de négociations directes sur un accord de paix, après la mise en œuvre des «mesures de confiance», et au 18 août la signature de l’accord final. Mais ces échéances n’ont pas été respectées, les négociations du 8 août n’ayant pas eu lieu.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir