AA / Rabat / Khalid Mejdoub

Le ministre marocain de l’Eau et de l’Équipement, Nizar Baraka, a mis en garde, mercredi, contre l’impact des fluctuations climatiques sur l’aggravation des tensions en Afrique, ainsi que sur l’allongement des périodes de sécheresse et la multiplication des inondations.

S’exprimant lors de la réunion du Conseil des ministres africains de l’Eau, relevant de l’Union africaine et chargé de renforcer la coopération dans le secteur hydrique du continent, Baraka a souligné que le changement climatique « accentue la vulnérabilité des communautés », provoque des sécheresses prolongées, des inondations récurrentes, une baisse des ressources en eau, la dégradation des écosystèmes et des tensions persistantes autour des bassins transfrontaliers.

La rencontre s’est tenue en marge de la 19e édition du Congrès mondial de l’eau, organisée à Marrakech entre le 1er et le 5 décembre, avec la participation de 1 500 experts et responsables issus de plus de 100 pays.

Évoquant l’ampleur des défis hydriques en Afrique, Baraka a rappelé que près de 400 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable et que plus de 800 millions sont privés de services d’assainissement.

Il a insisté sur la nécessité d’un renforcement de la coopération entre les pays africains pour relever ces défis.

Le ministre a également souligné que ces pressions interviennent dans un contexte de forte croissance démographique : la population africaine devrait atteindre 1,6 milliard d’habitants en 2030 et 2,5 milliards en 2050, ce qui accentuera la demande en eau ainsi que les besoins alimentaires, énergétiques, agricoles, industriels et urbains.

Créé en 2002 au Nigeria, le Conseil des ministres africains de l’Eau vise à renforcer la coopération dans le domaine hydrique et à assurer la sécurité de l’eau grâce à une gestion efficace des ressources et à l’amélioration des services d’approvisionnement.

*Traduit de l'arabe par Wafae El Baghouani