Türkiye : une approche de l’éducation en Afrique jugée précieuse par le Sénégal
- Khady Diop Mbodji, du ministère sénégalais de l’Éducation, souligne que l’approche de la Türkiye en Afrique, centrée sur le développement durable des ressources humaines, est précieuse pour la région
Istanbul
AA / Istanbul / Gülsüm İncekaya
La Secrétaire générale du ministère sénégalais de l’Éducation, Khady Diop Mbodji, a déclaré au sujet de l’ampleur des investissements des institutions turques dans l’éducation en Afrique : « L’approche de la Türkiye en Afrique n’est pas seulement d’ouvrir des écoles, mais de créer un modèle visant le développement durable des ressources humaines. Cette approche est extrêmement précieuse pour les pays de la région. »
Mbodji a indiqué à Anadolu que les systèmes éducatifs africains sont confrontés depuis longtemps à des problèmes structurels, mais que la coopération régionale et de nouveaux programmes politiques permettent désormais de constater une dynamique notable dans ce secteur.
Soulignant que les problèmes éducatifs du continent affectent directement la qualité de l’enseignement, elle a précisé : « Le manque d’enseignants, le nombre élevé d’élèves par classe, l’insuffisance de salles de cours et de matériel, ainsi que l’inadéquation des infrastructures numériques sont des réalités communes à presque tous les pays. »
Mbodji a également mis en avant l’avantage démographique du continent: « La plus grande force de l’Afrique est sa jeunesse, mais pour mobiliser ce potentiel, il faut passer par l’éducation. Tout retard dans les investissements éducatifs équivaut à des années perdues dans notre parcours de développement. »
Mbodji a souligné que, grâce aux projets régionaux mis en œuvre au cours des deux dernières années, la formation des enseignants a été renforcée et que de nouveaux programmes communs sont en cours d’élaboration afin d’harmoniser les standards de formation des enseignants à l’échelle du continent.
Elle a ajouté : « Aujourd’hui, de nombreux pays considèrent la formation des enseignants non seulement comme une question nationale, mais comme une responsabilité continentale. C’est un tournant majeur en termes de qualité. »
Après la pandémie, la transformation des systèmes d’enseignement à distance est devenue inévitable.
Mbodji a précisé que l’éducation numérique n’est plus un choix, mais un besoin fondamental, et que de nombreux pays ont renforcé leurs programmes de tablettes, la production de contenus en ligne et les modèles d’apprentissage basés sur la radio et la télévision.
« La contribution de la Türkiye et de la Fondation Maarif est particulièrement remarquable », a-t-elle souligné.
Mbodji a souligné que la visibilité des collaborations éducatives de la Türkiye en Afrique a augmenté ces dernières années, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle de la Fondation Maarif de Türkiye (TMV).
« Les programmes scolaires menés par la Fondation Maarif dans de nombreux pays constituent un exemple important en termes de qualité et de structuration de l’éducation », a déclaré Mbodji, ajoutant que la fondation soutient un large éventail d’activités, de la formation des enseignants à l’élaboration des programmes scolaires.
Évoquant l’ampleur des investissements des institutions turques dans l’éducation en Afrique, elle a précisé : « L’approche de la Türkiye en matière d’éducation en Afrique ne se limite pas à l’ouverture d’écoles, elle repose sur la création d’un modèle visant le développement durable des ressources humaines. Cette approche est extrêmement précieuse pour les pays de la région. »
Mbodji a également noté que, notamment au Sénégal, de nombreux pays africains renforcent leur coopération avec la Türkiye: « Les initiatives éducatives menées avec la Turquie contribuent à améliorer la qualité des enseignants et à offrir aux élèves un environnement d’apprentissage plus qualitatif. Nous pensons que cette coopération se développera encore davantage dans les années à venir. »
« Un élan de transformation majeur se dessine dans l’éducation à l’échelle du continent »
Mbodji a souligné que les pays africains adoptent différentes stratégies pour résoudre les problèmes d’accès à l’éducation : dans certains pays, le nombre d’écoles a été augmenté, tandis que dans certaines régions, des classes mobiles et des centres d’éducation communautaires ont été mis en place.
Elle a également insisté sur le succès des campagnes visant à accroître la scolarisation des filles, qui commencent à porter leurs fruits, notamment en Afrique de l’Ouest.
Soulignant le lien direct entre éducation et développement, Mbodji a déclaré : « L’avenir de l’Afrique dépend d’une éducation de qualité. Ces dernières années, nous constatons une accélération des mesures visant à améliorer la qualité et le niveau de l’éducation sur le continent. On peut dire qu’un véritable élan de transformation éducative s’est créé à l’échelle de l’Afrique. Pour rendre ce processus durable, les réformes doivent être à long terme, fondées sur des données et inclusives. »
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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