Tunisie : Un leader de l'Union générale tunisienne du travail libéré au lendemain de son arrestation
- Sami Tahri, membre du bureau exécutif de l’UGTT, a déclaré à Anadolu que le juge "n'a rien trouvé de concluant contre Tahar Al-Barbari", sans commentaire immédiat des autorités.

Tunisia
AA / Tunisie / Adel Elthabti
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé ce vendredi la libération du membre de son bureau exécutif, Tahar Mezzi "Al-Barbari", au lendemain de son arrestation dans une affaire liée à ses activités syndicales à plein temps.
Ce matin, Al-Barbari a été déféré devant le parquet de la ville de Bizerte (nord), après avoir fait l'objet d'une enquête et d'une garde à vue, jeudi, selon un communiqué de l'UGTT (la plus grande organisation syndicale du pays).
Sami Tahri, membre du bureau exécutif de l’UGTT, a déclaré : “Le juge d’instruction a décidé de libérer Al-Barbari un jour après son arrestation“.
Tahri a fait savoir à Anadolu que le juge du tribunal de première instance de Bizerte "n'a rien trouvé de concluant contre Al-Barbari, il a donc décidé de le libérer".
Les médias locaux ont rapporté que l’enquête sur Al-Barbari “a été menée dans le cadre d’une affaire liée à son travail syndical à plein temps“.
“Cette affaire est montée de toutes pièces et l’activité syndicale à plein temps est un droit légal que l'État accorde aux dirigeants des structures centrales et régionales du syndicat conformément à la loi“, a expliqué Tahri.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des autorités tunisiennes concernant les déclarations du membre du bureau exécutif de l’UGTT.
L’Union générale tunisienne du travail a condamné, jeudi soir, l’arrestation d’Al-Barbari, dans le cadre d’une affaire que le syndicat qualifie de “montée de toutes pièces“, et a exigé sa libération “immédiate“.
Dans son communiqué, le syndicat a aussi qualifié l’arrestation d’Al-Barbari de “décision purement politique qui fait partie d’une série de procès injustes visant plusieurs syndicats“.
Selon le syndicat, l’arrestation d’Al-Barbari s’est faite juste avant le rassemblement de protestation des travailleurs, pour lequel il avait appelé pour demain, samedi, sur la place de la Kasbah (siège du gouvernement) à Tunis, réitérant son appel à participer à la manifestation "pour mettre fin aux graves violations du droit syndical et des libertés publiques et individuelles“.
C’est la première arrestation d’un membre éminent de la direction centrale de l’Union générale tunisienne du travail, sachant que les autorités avaient déjà procédé à des arrestations impliquant des membres de syndicats de l’UGTT et de syndicats régionaux, selon le correspondant d’Anadolu.
L'Union générale tunisienne du travail est l'organisation civile tunisienne la plus puissante et compte l’adhésion de pas moins de 80 % des employés de l'État. Elle a été fondée le 20 janvier 1946 par le dirigeant syndical Farhat Hached, assassiné par la France à Radès, au sud de Tunis, le 5 décembre 1952.
* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.
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