Tunisie: Saïed appelle à une guerre contre les spéculateurs
- Lors d'une visite effectuée au siège du ministère de l'Intérieur où il a été reçu par le ministre Taoufik Charfeddine et de hauts responsables du département
Tunisia
AA / Tunis
Le président tunisien Kaïs Saïed a appelé mercredi à une "guerre sans répit" contre le monopole et la spéculation sur les denrées alimentaires dans son pays.
C'est ce qui ressort de son discours prononcé, dans le cadre de sa visite au siège du ministère de l'Intérieur à Tunis, selon une vidéo publiée par la Présidence sur sa page Facebook.
"Je veux qu'elle soit une guerre sans merci contre ces spéculateurs qui visent à affamer les Tunisiens et à porter atteinte à la paix sociale. La lutte contre les circuits de spéculation doit être poursuivie sans relâche et bien-entendu dans le cadre de la loi. Un décret présidentiel relatif aux circuits de distribution sera incessamment prêt pour fixer les objectifs de la lutte contre la spéculation et la monopolisation", a-t-il expliqué.
Il a ajouté que la Tunisie n'a pas connu ce phénomène de spéculation en décembre 2010 et après le 14 janvier 2011 (en référence à la révolution tunisienne), ce qui signifie, selon lui, d'un "acte prémédité ".
"Les denrées alimentaires sont disponibles, stockées et spéculées. Certains médias amplifient le phénomène, alors qu'ils sont censés sensibiliser les citoyens et juguler les rumeurs et les mensonges qui sèment la panique", a-t-il dénoncé.
Et Saïed de poursuivre "il y a ceux qui complotent et cherchent à frapper la société de l'intérieur. Nous endiguerons leurs manières par la loi tous", (sans nommer des individus ou des entité visés par son discours).
La Tunisie connaît une relative rareté de certains produits alimentaires, notamment la farine, les huiles, le riz et le pain, ce qui a poussé les supermarchés à limiter les volumes d'achats par clients.
La Tunisie souffre d'une situation économique dégradée, exacerbée par le déclenchement d'une crise politique après le 25 juillet dernier, lorsque des mesures "exceptionnelles" ont été imposées, notamment le gel des compétences du Parlement, la promulgation de lois par décrets présidentiels, la destitution du premier ministre et la mise en place d'une nouvelle formation gouvernementale.
*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi
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