Tunisie : le taux de remplissage des barrages s'élève à 40,2% au 15 mai
- Les apports en eau de pluie demeurent en deçà de la moyenne en pareille période.

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AA / Tunis / Salim Boussaïd
Le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint 40,2% au 15 mai courant, selon la dernière mise à jour établie, jeudi à 07 heures, par l'Observatoire national de l'agriculture.
D'après le tableau détaillé, mis à jour quotidiennement par l'Observatoire, le stock d'eau de pluie dans l'ensemble des ouvrages hydrauliques s'élève à 952,434 millions de mètres cubes, contre 795,651 millions m3 au même jour de l'année 2024, soit une hausse de 156,7 millions de m3.
Selon la même source, les apports en eau de pluie au cours de la saison actuelle se sont élevés à 888,810 millions de m3, ce qui représente une situation satisfaisante, mais qui demeure loin d'être confortable, dans la mesure où la moyenne des apports en pareille période s'élève à 1 679 millions de m3.
La Tunisie est passée par 5 années consécutives de sécheresse, avec un taux de remplissage critique des barrages de 19,6% au 1er décembre 2024.
Le pays dispose de 36 barrages répartis entre le nord du pays, le centre et le Cap-Bon, les principaux ouvrages étant situés dans le nord du pays.
Le barrage de Sidi Salem est le principal barrage de la Tunisie. Il est construit sur le cours du fleuve Medjerda dans le gouvernorat de Béja, avec un stock, aujourd'hui, de 202,653 millions de m3 et un taux de remplissage de 34,9%.
La Tunisie jouit d'un climat méditerranéen, avec un hiver généralement frais et humide et un été chaud et sec. Toutefois, au cours des dernières décennies, elle a connu des cycles de sécheresse plus fréquents et plus prolongés, nécessitant le renforcement des infrastructures hydrauliques et la construction de stations de dessalement des eaux de mer.
Selon une récente étude du Forum Ibn Khaldoun pour le Développement, l’Indicateur de stress hydrique de la FAO a fortement augmenté en Tunisie, passant de 66% en 2000 à 109% en 2020. Les précipitations devraient diminuer de 20 à 38% d'ici 2050, selon la même étude.