Afrique

Tunisie : Le premier forum économique africain discute du développement des échanges inter-africains

Yosra Ouanes  | 16.01.2018 - Mıse À Jour : 16.01.2018
Tunisie : Le premier forum économique africain discute du développement des échanges inter-africains

Tunisia

AA / Tunis / Seyfeddine Ben Mahjoub

"Les pays du continent africain devraient promouvoir les échanges économiques inter-africains, qui sont encore très faibles", a déclaré Omar Belkhiria, président du Conseil économique africain.

Cette déclaration a été tenue dans le cadre de l'ouverture, mardi à Tunis, du "Premier Forum économique africain", avec la participation de responsables, d'hommes d'affaires, de représentants de partis politiques et d'ambassadeurs de 20 pays africains. La Turquie, le Mexique et l'Italie ont également participé à cet événement économique.

Belkhiria a appelé les partis politiques à jouer un rôle plus actif, afin de formuler des politiques et des stratégies visant à développer les relations économiques en Afrique.

Le président du Conseil économique africain, a mis à l'index "les faibles indicateurs de coopération entre les pays africains, où le taux des échanges commerciaux ne dépasse pas les 13% de leurs échanges commerciaux avec le reste du monde. Le taux des exportations inter-africaines ne représente, quant à lui, que 15% de l'activité totale sur le continent, tandis que la contribution de l'industrie au PIB n'est que de 11% ".

Belkhiria a également souligné que "la situation actuelle exige de l'action, afin d'améliorer ces indicateurs et de les perfectionner, ce qui est de nature à obliger les partis politiques à développer leur rôle, afin d'activer le commerce et les échanges économiques."

Il a ajouté que le Forum se penchait sur 3 axes principaux: la coordination entre les pays africains, le traitement des blocs économiques et les mécanismes de financement en Afrique, ainsi que l'initiative "Startup Africa", destinée à encourager les jeunes à lancer des projets privés.

Le deuxième jour du forum verra la tenue de réunions bilatérales, qui déboucheront sur des partenariats économiques entre les pays et les hommes d'affaires dans divers secteurs, tels que le pétrole, les infrastructures et la santé.

Rached Ghannouchi, président du Mouvement tunisien Ennahdha a, pour sa part, loué le rôle du Conseil économique africain. Il s'agit, pour lui, d'une institution qui permettra la réalisation des espoirs et les aspirations des mouvements d'émancipation sur le continent africain.

Malgré ses vastes ressources et moyens, le continent africain est toujours le plus pauvre au monde en raison, selon Ghannouchi, des legs de l'ère coloniale.

Le politicien tunisien a également estimé que le moment était venu pour l'Afrique de resserrer les rangs et de mettre en vigueur une coopération économique, à même d'assurer le développement à tous ses pays.

Le Soudanais Nafie Ali Nafie, secrétaire général du Conseil des partis politiques africains, a, quant à lui, déclaré que son institution misait, à travers le forum et les activités organisées par le Conseil économique africain, sur l'adoption dans tous les pays du continent d'une nouvelle approche qui accorde une plus grande importance au commerce inter-africain.

Le Conseil économique africain a été créé en mars 2017 en Tunisie, lors de la réunion du Conseil des partis politiques africains. Il est depuis présidé par le Tunisien Omar Belkhiria.

Le Conseil des partis africains a été créé il y a cinq ans, sur recommandation de l'Union africaine. Sa conférence fondatrice s'est tenue en avril 2013 à Khartoum, avec la participation de 45 partis de 34 pays du continent.

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