AA/Tunis/Bouazza Ben Bouazza

Deux semaines après son extradition en Tunisie par les autorités allemandes, le présumé ex-garde du corps d’Oussama Ben Laden, Sami Idoudi, a été remis en liberté vendredi, a annoncé le porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste Sofiane Selliti.

Selliti a déclaré à l’agence Anadolu que cette décision a été prise par le juge d’instruction en charge de l’affaire après l’expiration du délai de détention préventive (15 jours) au cours duquel il a été interrogé en présence de son avocat, notant qu’aucune charge n’a été retenue contre le prévenu pour le moment.

Il a, à cet égard, rejeté les allégations selon lesquelles la Tunisie n’assure pas les garanties d’un jugement équitable et les risques de torture que pourrait subir le prévenu.

Le porte-parole a précisé qu’il s’agit d’une remise en liberté provisoire et que l’enquête se poursuit encore.

Outre le fait qu’il était suspecté d’avoir servi de garde du corps de l’ancien chef de l’organisation Al Qaïda tué en 2011 lors d’un raid américain au Pakistan, Sami Idoudi était accusé d’avoir reçu une formation militaire en Afghanistan et d’être impliqué dans des activités extrémistes en Allemagne.

“Le prévenu bénéficie du principe de la présomption d’innocence dans la mesure où, pour l’instant, les données disponibles ne constituent pas des preuves quant aux griefs qui lui sont imputés”, a ajouté le porte-parole faisant remarquer que Sami Idoudi ne pourra pas cependant retourner en Allemagne car il demeure à la disposition de l’instruction judiciaire.