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Tunisie : Le Président nomme Ridha Gharsallaoui nouveau ministre de l'Intérieur

- Gharsallaoui a prêté serment constitutionnel devant le chef de l'Etat conformément à l'article 89 de la Constitution, selon le communiqué de la présidence

1 23  | 30.07.2021 - Mıse À Jour : 30.07.2021
Tunisie : Le Président nomme Ridha Gharsallaoui nouveau ministre de l'Intérieur

Tunisia

AA / Tunis

La présidence tunisienne a annoncé, durant la soirée du jeudi, que le Président Kaïs Saïed avait désigné Ridha Gharsallaoui à la tête du ministère de l'Intérieur après avoir limogé le chef du gouvernement Hichem Mechichi et ministre de l'Intérieur par intérim.

Par voie de communiqué la présidence de la République a affirmé que "Président Saïed a émis un décret présidentiel nommant Gharsallaoui à la tête du ministère de l'Intérieur".

Le Décret Présidentiel a été publié sur le dernier numéro du Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) comme suit :

Décret Présidentiel n° 2021-81 du 29 juillet 2021, portant nomination d’un chargé du ministère de l'intérieur.

Le Président de la République,

Vu la constitution, notamment son article 80,

Vu le décret Présidentiel n° 2021-69 du 26 juillet 2021, portant cessation de fonctions du Chef du

Gouvernement et de membres du Gouvernement.

Prend le décret Présidentiel dont la teneur suit:

Article premier - Monsieur Ridha Gharsallaoui est chargé de gérer les affaires du ministère de l'intérieur.

Il est attribué à l’intéressé le rang et les avantages d’un ministre, prévus par le décret du 12 février 1992 et le
premier alinéa de l'article 4 du décret du 30 mai 2000.

Art. 2 - Le présent décret Présidentiel sera publié au Journal officiel de la République tunisienne.
Tunis, le 29 juillet 2021.

"Gharsallaoui a prêté serment constitutionnel devant le chef de l'Etat conformément à l'article 89 de la Constitution", selon la même source.

Il est à noter que Gharsellaoui a été affecté en 1996 à l'administration générale du chef de la sécurité de l'État et des personnalités officielles, où il a assumé ses fonctions au rang de Gouverneur de la police.

Tout au long de sa carrière, Gharsellaoui a occupé de nombreux postes, dont celui de directeur de l'Administration générale de la sécurité présidentielle, et a reçu de nombreuses formations à l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur du pays dans sa spécialité ​"enquête et lutte contre le terrorisme" et "d'appui logistique".

Le Président tunisien Kaïs Saïed a démis de leurs fonctions, jusqu'à mercredi soir, 25 hauts responsables, qui occupaient jusque-là des postes au sein des institutions gouvernementales, des ministères régaliens et de l’appareil judiciaire, dont le ministre de la Défense, Ibrahim Bartégi.

Les décisions du Chef de l'Etat tunisien surviennent à la suite des manifestations populaires qui ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats exigeant la démission du gouvernement, dans un contexte de difficultés économiques et d'une crise politique qui dure depuis des mois dans le pays.

Saïed avait également déclaré avoir pris ces décisions pour "sauver la Tunisie, l'Etat et le peuple tunisien". Certains partis politiques ont considéré les mesures d’exception comme un "coup d’Etat contre la Constitution", tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une "rectification du processus révolutionnaire".

*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad

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