AA / Tunis / Bouazza Ben Bouazza

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a souligné, dans un enregistrement diffusé par la télévision nationale samedi soir, que les partis et les organisations signataires du Pacte de Carthage se doivent d’en respecter les dispositions.

Ce document définit les priorités assignées au gouvernement dit d’union nationale en matière de lutte contre le terrorisme et la corruption et de de redressement de l’économie nationale.

Dans une allocution prononcée devant les parties signataires, dont notamment le parti «Nidaa Tounes», le mouvement «Ennahdha», majoritaires au parlement, «Al Moubadara», ainsi que les centrales syndicale, UGTT, et patronale, UTICA, le chef de l’Etat a fait remarqué qu’au cas où le gouvernement contrevenait à une partie ou à toutes ces dispositions, «c’est alors chose que nous examinerons».

«Si nous voulons dépasser la situation que nous vivons, toutes les parties doivent assumer leurs responsabilités et non pas que chaque partie les rejette sur l’autre», a-t-il suggéré.

Le président de la République s’est dit «persuadé que les Tunisiens peuvent s’en sortir, ce qui exige de faire preuve d’un peu de patience, de compréhension, d’altruisme et de modestie», notant que «la Tunisie appartient à tous, qu’ils soient de Gauche, de Droite ou de Centre».

Il a, d’autre part, noté que «le monde entier et la presse ont terni l’image de la Tunisie, car il y a ceux qui les incitent et je les connais», sans plus de précisions.

Evoquant les troubles qui se sont produits ces derniers jours à la suite de la hausse des prix, Il a déclaré que «ce qui s’est passé en début de semaine est inadmissible, mais, il importe de ne pas amplifier les choses».

Il a estimé que «la presse étrangère a exagéré les événements, alors que la presse nationale a été équitable, en ce sens qu’elle a rapporté les faits qu’ils soient négatifs ou positifs».

Selon lui, «certaines sensibilités politiques ont eu recours aux médias étrangers en pensant qu’ils représentent un élément influent, mais ce qui influe sur nous c’est la chose nationale, les partis nationaux et la presse nationale», a-t-il martelé.