AA/ Tunis

Le parlement tunisien a voté, samedi soir, en faveur du retrait de confiance du gouvernement dirigé par Habib Essid, lors d’une séance plénière qui a duré près de 10 heures, selon le correspondant d’Anadolu.

118 députés ont voté contre le renouvellement de la confiance au gouvernement, 3 ont voté pour et 27 se sont abstenus. Les 15 parlementaires du bloc du Front populaire n’ont pas participé au vote auquel ont pris part 148 élus sur les 217 que compte au total le parlement tunisien.

Le vote a eu lieu après qu’une demande officielle en ce sens ait été adressée par Essid au Parlement la semaine dernière. Le Premier ministre tunisien avait pris cette initiative, après que le président du pays, Beji Caid Essebsi, ait annoncé, au début de juin dernier, sa décision de former un gouvernement d'unité nationale.

Dans son discours prononcé samedi soir au Parlement, Habib Essid a déclaré que «son gouvernement a fait son devoir dans plusieurs domaines », relevant cependant « plusieurs échecs » [non précisés].

Il a poursuivi : « nous allons mettre tous nos moyens à la disposition du nouveau chef de gouvernement, pour que la passation ait lieu dans les meilleures conditions ».

« Nous assumons notre responsabilité tant au niveau des points positifs que des points négatifs », a-t-il souligné.

"Malgré les succès enregistrés dans la lutte contre le terrorisme en Tunisie, le problème persiste. Ce que nous avons réalisé sur le plan sécuritaire n’est qu’un début, et le prochain gouvernement est tenu de prendre le relais", a affirmé Essid.

Habib Essid, 67 ans, assume les fonctions de Premier ministre depuis février 2015, à l’issue des élections législatives et présidentielles qui ont eu lieu en 2014. Il avait été, à l’époque, décidé de charger une personnalité indépendante et consensuelle des responsabilités de chef du gouvernement.

Le Président tunisien, Béji Caid Essebsi, avait présenté, au début de juin dernier soir, une initiative pour un gouvernement d'union nationale, avec la participation des partis politiques et des syndicats, avec pour priorité, de lutter contre le terrorisme et la corruption, et de consolider la démocratie.