AA/Tunis/Yosra Ouanes

Le parquet tunisien a ordonné l’ouverture d’une enquête concernant les récentes informations se rapportant à un éventuel lien entre le candidat au deuxième tour de la Présidentielle et une entreprise de relations publiques dirigée par un ancien officier du Renseignement israélien. L’objectif aurait été de s’assurer dans la course à la Présidentielle, via cette entreprise, de l’appui du président américain Donald Trump et de celui de son homologue russe, Vladimir Poutine.

Le porte-parole du parquet en Tunisie, Sofien Selliti, a, ainsi, déclaré : « Le pôle judiciaire économique et financier a ordonné à la première brigade de la Garde nationale de l’Aouina d’ouvrir une enquête concernant le contrat entre l’entreprise en question et Karoui ».

Selliti a également déclaré que la plainte concernant les circonstances de cette affaire qui a été déposée par le parti politique tunisien « le Courant démocrate », ne contient aucune preuve pouvant contribuer à faire avancer l’enquête.

Mercredi, le site « Lobbying al-monitor », spécialisé dans les activités des groupes de pression aux Etats-Unis, a révélé que Karoui a signé un contrat d’un million de dollars avec une entreprise de relations publiques gérée par un ancien officier israélien. L’objectif étant de s’assurer des appuis étrangers dans la cours à Carthage.

L’ancien officier du Renseignement israélien n’est autre qu’Harry Ben Minachi, qui est également connu pour son commerce d'armes. D’après le contrat qu’il aurait signé avec Karoui, sa mission s’articulera autour de l’organisation de réunions entre Karoui et des responsables internationaux à l’instar de Trump et Poutine.

Le parti politique tunisien présidé par Nabil Karoui, « Au cœur de la Tunisie » a démenti les données publiées par le site américain en réfutant tout lien avec l’entreprise de relations publiques en question.

Le parti politique estime qu’il s’git d’une manœuvre pour fragiliser Karoui et sa formation politique. Une manœuvre s’inscrivant dans le cadre d’une campagne menée par les candidats malheureux au premier tour de la Présidentielle.

Le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), Nabil Baffoun, a déclaré, pour sa part, que l’instance a été informée des nouvelles accusations qui pèsent sur Karoui et qu’elle procédera aux vérifications nécessaires dans l’objectif de prendre les mesures qui s’imposent.