AA/Tunis

Le bloc parlementaire du Parti Destourien Libre (PDL), a annoncé mardi qu'il a entamé un sit-in au Parlement, dans le but de rassembler des signatures pour sa pétition lancée en vue de retirer la confiance au Président du parlement, Rached Ghannouchi, et au chef du gouvernement, Hichem Mechichi.

Abir Moussi, chef du bloc du PDL au parlement (16 sièges/217), a déclaré que cette démarche était "une mobilisation protestataire préliminaire".

Lors d'une conférence de presse tenue au siège du parlement, Moussi a expliqué que sa démarche intervient "contre les blocs civils et les forces politiques (sans les nommer) qui refusent toujours de signer la pétition du PDL (qui nécessite 73 signatures) pour retirer la confiance à Ghannouchi, chef du parti d'obédience islamique, Ennahdha, et à Mechichi, chef du gouvernement.

Dans ce contexte, le bloc démocratique (38 sièges), le bloc de la Réforme (16 sièges) et le bloc Tahya Tounes (10 sièges), ont refusé de signer la pétition du PDL, sans préciser les motifs.

C'est le troisième sit-in en environ 6 mois observé par Moussi, qui avait affiché, à maintes reprises, son hostilité à la révolution de 2011 qui a renversé le régime du président Ben Ali et de même qu'elle a fait part de son inimitié constante à l'endroit du mouvement Ennahdha. En juillet 2019, elle avait observé un premier sit-in exigeant le retrait de confiance à Ghannouchi, puis un deuxième en décembre 2019 pour la même raison.

Il convient de noter qu'une séance plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) consacrée au vote de confiance aux 11 nouveaux ministres proposés par le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a démarré, mardi, en présence de 165 députés.

La séance de l’ARP présidée par Rached Ghannouchi, s'est ouverte en présence du chef du gouvernement et d'une importante délégation ministérielle.

La présidente du bloc parlementaire du PDL, Abir Moussi, avait annoncé, lors de son intervention, que son bloc boycotte la séance plénière consacrée au vote de confiance aux ministres proposés par le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi.

Moussi a également critiqué la performance du président de la République, Kaïs Saïed, considérant qu'il "n'était plus indépendant" et qu'il est le premier responsable des conflits politiques au sein du Conseil de sécurité nationale.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi