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Tunisie: l'ancien procureur de la République assigné à résidence

- Bachir Akremi est accusé de « dissimulation de dossiers liés au terrorisme », selon une radio locale

????? ??????  | 31.07.2021 - Mıse À Jour : 31.07.2021
Tunisie: l'ancien procureur de la République assigné à résidence

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AA / Tunisie

Les médias tunisiens ont rapporté, ce samedi, que les autorités avaient assigné l'ancien procureur de la République du tribunal de première instance de Tunis, Bachir Akremi, à résidence surveillée.

La radio privée, Mosaïque FM, a déclaré qu'"une unité des forces de l’ordre a pris en charge la mise en œuvre d'une décision émise par le ministre de l'Intérieur désigné (Ridha Gharsallaoui) d’assigner al-Akremi à résidence surveillée".

La décision stipule d'interdire à al Akremi de quitter sa résidence pour une période de 40 jours, renouvelable, et d'interdire tout contact avec lui, sauf par un moyen de communication agréé de ceux qui ont le droit d'exécution des décisions de l'autorité publique, selon la même source.

Le 13 juillet dernier, le Conseil de l’ordre judiciaire a décidé de suspendre Akremi de ses activités, jusqu'à la fin des enquêtes concernant les accusations à son encontre pour "dissimulation de dossiers liés au terrorisme".

L'ancien procureur de la République est également accusé d'avoir "perpétré des manquements dans le processus judiciaire dans les deux dossiers d'assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, de couvrir des crimes terroristes et d'entraver l'enquête sur des milliers de dossiers liés au terrorisme".

Jusqu'à 12 h 30 (GMT), les autorités tunisiennes n'avaient encore émis aucun commentaire concernant ce qui a été rapporté par la radio privée.

Cette décision, en plus de l'arrestation des parlementaires Yassin Ayari et Maher Zid, au cours des deux derniers jours, ont eu lieu dans le cadre des décisions présidentielles exceptionnelles, qui ont levé l'immunité des députés.

Le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé, à l'issue d'une réunion d'urgence avec des responsables militaires et sécuritaires, qui s’est déroulée dans la soirée du dimanche dernier, la destitution du Chef du gouvernement Hichem Mechichi et le gel des pouvoirs du Parlement. Il a également fait savoir qu'il assumera le pouvoir exécutif, avec l’aide d'un gouvernement qui sera dirigé par un nouveau chef désigné par lui, et ce, pour une durée de 30 jours. Le locataire de Carthage a en outre annoncé qu’il présidera le ministère public.

Le Président tunisien a déclaré avoir pris ces décisions pour « sauver la Tunisie, l'Etat et le peuple tunisien ». Certains partis politiques ont considéré les mesures d’exception comme un « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une « rectification du processus révolutionnaire ».

*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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