Tunisie: La politicienne et militante de droits de l’Homme Maya Jribi n’est plus
- après un long combat contre la maladie

Tunisia
AA/ Tunis/ Yosra Ouanes
Maya Jribi, ex-Secrétaire générale du Parti Al-Joumhouri et première femme tunisienne à présider un parti politique, a rendu l’âme, samedi, à l’âge de 58 ans après un long combat contre la maladie, a déclaré à Anadolu, le Secrétaire général d’Al-Joumhouri, Issam Chebbi.
Maya Jribi avait été élue à la tête du Parti Démocrate Progressiste (PDP, Al-Joumhouri actuellement) en 2006 succédant ainsi à Ahmed Néjib Chebbi qu’elle présente comme son "compagnon de route". Elle devient ainsi la première femme à diriger un parti politique tunisien.
Elle s’était activement employée au début des années 1980 dans les rangs de la Gauche estudiantine tunisienne.
En 2005, Jribi avait, également, contribué à fonder le "Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés"; une coalition de gauchistes, des membres des mouvements d'obédience islamique, de nationalistes et de libéraux.
Farouche opposante du régime du président destitué, Zine el-Abidine Ben Ali, Maya Jribi était à la tête des manifestants qui s’étaient rassemblés, le 14 janvier 2011, devant le siège du ministère de l’Intérieur pour dire "dégage" à Ben Ali.
En 2011, elle avait été élue membre de l’Assemblée nationale constituante (un Parlement intérimaire d'octobre 2011 à décembre 2014 ayant approuvé la Constitution de la "Deuxième République" en Tunisie) pour la circonscription de Ben Arous.
Maya Jribi avait, en effet, consacré sa vie au militantisme politique. Elle avait intégré, en 1980, l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) puis la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) en 1983.
Elle avait, également, cofondé avec Ahmed Néjib Chebbi, son camarade de combat, le Parti socialiste progressiste (PSP), qui deviendra, dans les années 1990, Parti Démocrate Progressiste (PDP). Les deux politiciens avaient observé une grève de faim de 30 jours, en octobre 2007, pour protester contre le durcissement du régime de Ben Ali.