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Tunisie: Kaïs Saïed met fin aux fonctions des gouverneurs de Sidi Bouzid et de Kébili

- Selon un communiqué de la Présidence de la République Tunisienne, alors qu’aucun détail n’a été communiqué sur les raisons de cette décision.

Adel Bin Ibrahim Bin Elhady Elthabti  | 25.11.2021 - Mıse À Jour : 27.11.2021
Tunisie: Kaïs Saïed met fin aux fonctions des gouverneurs de Sidi Bouzid et de Kébili

Tunisia

AA/Tunis

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a démis jeudi de leurs fonctions les gouverneurs de Sidi Bouzid (centre), Mohamed Sedki Bouaoun et de Kébili (sud-ouest), Moncef Chleghmia .

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la Présidence de la République Tunisienne sur sa page officielle Facebook, alors qu’aucun détail n’a été communiqué sur les raisons de cette décision.

« Le président de la République, Kaïs Saïed, a émis, jeudi, un décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Mohamed Sedki Bouaoun en tant que gouverneur de Sidi Bouzid et de Moncef Chleghmia en tant que gouverneur de Kébili », indique le communiqué.

Cette nouvelle décision, s’inscrit dans le cadre d’une série de révocations entamées par le chef de l’Etat Kaïs Saïed le 25 juillet dernier et qui ont touché jusqu’à ce jeudi 25 novembre, plus de 33 hauts responsables, dont le gouverneur de Monastir (est) Akrem Sebri, celui de Médenine (sud-est) Habib Chaouat et le gouverneur de Zaghouan (nord), Salah Mtiraoui.

Les gouverneurs de Gabès (sud-est), Mongi Thameur, de Bizerte (nord), Mohamed Gouider, de Gafsa (sud-ouest), Sami Ghabi, de Ben Arous (près de la capitale Tunis), Ali Saïed et de Sfax (sud), Anis Oueslati, ont également été révoqués.

La Tunisie est en proie, depuis le 25 juillet dernier, à une crise politique aiguë. À cette date, le président Kaïs Saïed avait pris une série de mesures d'exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l'immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu'il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l'exécutif, assisté d'un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire Najla Bouden.

La majorité des forces politiques tunisiennes rejette les décisions de Saïed, qu'elle considère comme étant « un coup d'Etat contre la Constitution », tandis que d'autres partis les soutiennent, estimant qu'il s'agit d'une « restauration du processus de la Révolution » de 2011, qui avait déposé le régime de l'ancien président, Zine El-Abidine Ben Ali.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail


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