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Tunisie: Kaïs Saïed ordonne de ne soumettre personne à l'interdiction de voyager sans motif légal

- Après le 25 juillet dernier, le pays a enregistré plusieurs cas d'interdiction de voyage sans aucune autorisation judiciaire.

Adel Bin Ibrahim Bin Elhady Elthabti  | 17.09.2021 - Mıse À Jour : 17.09.2021
Tunisie: Kaïs Saïed ordonne de ne soumettre personne à l'interdiction de voyager sans motif légal

Tunisia

AA/Tunis

Le Président de la République Kaïs Saïed a donné, ce vendredi, ses instructions de ne soumettre à l'interdiction de voyager que les personnes recherchées ou faisant l'objet d'un mandat d'amener ou de dépôt.

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par la Présidence tunisienne et consulté par le correspondant de l'Agence Anadolu, à l'issue de sa rencontre avec Ridha Gharsallaoui, chargé de la gestion du ministère de l'Intérieur.

D'après le communiqué relayé par l'Agence de presse (officielle) "Tunis Afrique Presse" (TAP) , Saïed a souligné "la nécessité d'agir dans le respect total de la loi, de préserver la dignité des personnes et de prendre en considération les engagements des voyageurs à l'étranger".

"Les informations relayées faisant état de mauvais traitements sont totalement infondées. Il ne leur a pas suffi de répandre des calomnies ici-bas, ils veulent le faire ailleurs aussi", a indiqué le communiqué qui n'a pas cité de noms précis.

Après le 25 juillet dernier, la Tunisie a enregistré plusieurs cas d'interdiction de voyage sans aucune autorisation judiciaire.

Le 25 juillet, le président Tunisien a décidé de limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi, assumant lui-même l'autorité exécutive avec l'aide d'un gouvernement dont il nommera le chef. Il a également gelé les pouvoirs du Parlement pour une période de 30 jours, levé l'immunité des députés, et pris la tête du ministère public, avant d'émettre des décrets présidentiels pour révoquer des responsables et en nommer d'autres.

Un certain nombre de personnalités politiques et judiciaires ont été placées en résidence surveillée, tandis que des hommes d'affaires, des politiciens, des députés et d'anciens ministres ont été interdits de quitter le territoire tunisien.

La majorité des partis tunisiens ont rejeté les mesures prises par Saïed, d'aucuns les considèrent comme un "coup d'État contre la Constitution". D'autres partis les ont soutenues, y voyant une "correction de cap", compte tenu des crises politique, économique et sanitaire (pandémie de coronavirus) que traverse le pays.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni

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