Tunisie / ISIE : plus de 7 millions d'électeurs inscrits pour les élections de 2019
- Pour une population totale d’environ 11 millions de tunisiens.

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AA/Tunis/Yamna Salmi
L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections en Tunisie (ISIE) a annoncé, vendredi, que le nombre final d’électeurs inscrits pour les élections législatives et présidentielle de 2019 est de 7 millions 155 mille sur un total d’environ 11 millions de tunisiens.
Mohamed Tlili Mnasri, membre de l’ISIE, a affirmé à Anadolu que « de février 2019 au 15 juin de la même année, le nombre de nouveaux électeurs inscrits a atteint 1 million 490 mille électeurs».
Mnasri a ajouté que le coup d’envoi du dépôt de candidatures pour les élections législatives est prévu pour le 22 juillet, en rappelant que l’éventualité de report des élections est tout bonnement exclue. Une information confirmée par le président de l’ISIE lui-même, Nabil Baffoun, au cours d’une conférence de presse, vendredi, à Tunis.
Baffoun a indiqué que d’après le calendrier électoral mis en place, le dépôt des candidatures pour les élections législatives aura lieu dans un délai de 17 jours à partir du vendredi sans pour autant révéler la date du début du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle.
Le président de l’ISIE a réaffirmé la neutralité de l’instance et son détachement des tractations politiques dans l’objectif de garantir sa légitimité populaire et sa crédibilité sur le plan national et international.
Baffoun a, ainsi, dénoncé les pressions dont fait l’objet l’ISIE, sans préciser les parties responsables de ces tentatives de déstabilisation.
Pour ce qui est des récentes révisions de la loi électorale et de leur impact sur le processus électoral, le président de l’ISIE a réaffirmé la faculté de l’instance à s’adapter à toutes les mesures et les éventualités issues de ce texte.
Le Parlement tunisien a adopté, le mardi 18 juin, par une majorité des voix, le projet d’amendement de la loi électorale, qui a suscité une large polémique et l’indignation générale de l’opposition tunisienne.
L’amendement en question prévoit un seuil électoral minimum de 3%, au dessous duquel les votes obtenus ne seront pas comptabilisés dans le quotient électoral nécessaire pour accéder au parlement.
Il prévoit également l’annulation de toute candidature d’une liste ou d’une personne ayant commis au cours de l’année qui précède les élections législatives les infractions prévues par le décret-loi organisant les partis politiques.
Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi a signé, vendredi, le décret présidentiel portant convocation des électeurs pour les prochaines élections, législatives et présidentielle.