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Tunisie / Inondations : Le chef du gouvernement se rend dans la région sinistrée

- L'Etat dédommagera les victimes qu'il s'agisse de simples citoyens dont les maisons ont été endommagées ou des agriculteurs dont les champs ont été dévastés, a déclaré Youssef Chahed, chef du Gouvernement.

Lassaad Ben Ahmed  | 23.09.2018 - Mıse À Jour : 24.09.2018
Tunisie / Inondations : Le chef du gouvernement se rend dans la région sinistrée

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AA / Tunis / Bouazza Ben Bouazza

A la suite des pluies diluviennes exceptionnelles qui se sont abattues samedi dans le nord-est de la Tunisie, le chef du gouvernement s’est rendu dimanche à Nabeul, chef-lieu de la région du Cap-Bon, pour faire le bilan des dégâts considérables, causés par les précipitations à l'infrastructure et à la population.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des spectacles impressionnants de routes et de ponts détruits, de champs envahis par les eaux et de voitures entassées les unes sur les autres.

Le bilan humain de cette catastrophe naturelle s'établit actuellement à quatre morts, deux hommes âgés respectivement de 58 et 68 ans et de deux jeunes filles de 20 et 25 ans, emportés par les courants d'eau.

En raison de l'état défectueux des routes, Youssef Chahed a fait le déplacement par hélicoptère accompagné des ministres de l'Intérieur, de la Défense, de l'Equipement, de l'Agriculture et de l'Environnement.

Selon lui, les précipitations ont enregistrés des chiffres records atteignant plus de 200 mm en 24 heures.

Le ministre de l'équipement Mohamed Salah Arfaoui, a noté qu'avec une moyenne de 204 mm, de telles quantités ne surviennent qu'une fois tous les 300 ans.

Elles enregistrent ainsi le deuxième record mondial après celles survenues à Dallas (205 mm), loin devant les catastrophes survenues en Inde (de 195 à 92 mm), en Indonésie (96,8 mm) et aux Philippines (87,6 mm) notamment.

Pour M. Chahed "l'urgence est d'oeuvrer à un retour à la normale le plus tôt possible". Il a fait état de la mobilisation de tous les moyens pour dépasser la situation jugée critique engendrée par les pluies torrentielles, notant qu'il a été fait appel à l'armée nationale et à des renforts venus des régions voisines.

"Le gouvernement assumera ses responsabilités et dédommagera les victimes qu'il s'agisse de simples citoyens dont les maisons ont été endommagées ou des agriculteurs dont les champs ont été dévastés", a-t-il promis.

A cet effet, la commission régionale de lutte contre les catastrophes naturelles tient une réunion d'urgence pour évaluer les dégâts et faire le bilan des pertes.

Néanmoins, à quelque chose malheur est bon, dira un délégué régional au développement agricole, Abdeljalil Afli, qui a noté que les importantes quantités de pluies enregistrées dans la région pendant les mois d’août et de septembre ont eu un effet positif sur le niveau de trois grands barrages dont les réserves ont dépassé les 52 millions de mètres cube.

Il a relevé que les réserves du barrage d’El Houareb (Kairouan/centre) qui est resté fermé pendant plus de 4 ans à cause de la pénurie d’eau, s’élèvent désormais à plus de 6 millions de mètres cube.

Par ailleurs, une alerte météo a été lancée en vue de prévenir d'autres bouleversements climatiques attendus dans la région du Sahel proche de Nabeul.

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