Politique, Afrique

Tunisie : forte présence policière à Tunis en vue des manifestations contre les décisions du Président Saïed

- En ce jour anniversaire de la révolution du 14 janvier

1 23  | 14.01.2022 - Mıse À Jour : 16.01.2022
Tunisie : forte présence policière à Tunis en vue des manifestations contre les décisions du Président Saïed

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AA / Tunisie

L’avenue Habib Bourguiba dans la capitale, Tunis, est le théâtre, depuis le matin de ce vendredi, d'une forte présence policière, en vue des mouvements de protestation contre les mesures prises par le Président Kaïs Saïed, prévus plus tard dans la journée, et coïncidant avec "l'anniversaire de la révolution" (14 janvier 2011).

Les appels aux mouvements de protestation ont été émis par l'initiative Citoyens contre le coup d’État, le parti Ennahdha (53 sièges sur 217 au Parlement dont la compétence a été suspendue), le Courant démocrate (22 sièges), Ettakatol, Al Joumhouri, et le Parti des travailleurs (sans députés), pour dénoncer les actions du Président Saïed et lors de la date anniversaire de la révolution.

Selon le correspondant de l’Agence Anadolu, depuis les premières heures du matin de ce vendredi, un grand renfort des forces de l’ordre tunisiennes étaient stationnées dans l’avenue principale (Habib Bourguiba) de la capitale, Tunis.

Le gouvernement tunisien a décrété, dans la journée du mercredi, le couvre-feu nocturne et l'annulation ou le report de toutes les manifestations dans les espaces ouverts et fermés, à compter du jeudi, pour une durée de deux semaines, sous réserve de renouvellement, dans le cadre des mesures visant à limiter la propagation du coronavirus.

Le Président tunisien avait précédemment annoncé le changement de la date de la célébration officielle de la révolution, qui a renversé le régime du Président Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011), au 17 décembre, au lieu du 14 janvier.

La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle des mesures exceptionnelles ont été imposées, dont notamment le gel des compétences du Parlement, la promulgation des lois par décrets présidentiels, la révocation du chef du gouvernement et la nomination d’un nouveau gouvernement.

La majorité des forces politiques et civiles en Tunisie, dont le mouvement Ennahdha, rejettent ces mesures, et les considèrent comme un "coup d'État contre la Constitution", alors que d'autres mouvements les soutiennent, y voyant une "rectification du cours de la révolution de 2011", qui a renversé l’ancien régime au pouvoir.

*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour

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