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Tunisie / Ennahdha : Il n'y a pas de solution à la crise du pays sans un "dialogue national élargi"

- Le mouvement a appelé dans un communiqué à lever "l'état d'exception" imposé par le Président Kaïs Saïed, depuis le 25 juillet dernier

Adel Bin Ibrahim Bin Elhady Elthabti  | 17.09.2021 - Mıse À Jour : 17.09.2021
Tunisie / Ennahdha : Il n'y a pas de solution à la crise du pays sans un "dialogue national élargi"

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AA / Tunisie / Adel Thebti

Le mouvement tunisien Ennahdha a affirmé, jeudi, que la solution à la crise que traverse le pays doit passer par un dialogue national, appelant à la levée de la "situation d'exception".

C'est ce qui ressort d'un communiqué du mouvement (53 députés au parlement sur 217), signé par son président, Rached Ghannouchi, à l'issue d'une réunion de son bureau exécutif.

Le président Kaïs Saïed a décidé, le 25 juillet dernier, de geler les activités du Parlement, de lever l'immunité des députés et de limoger le Premier ministre, Hichem Mechichi.

"Aucune solution n'est envisageable pour sortir de cette crise complexe sans un dialogue national élargi", peut-on lire dans le communiqué du mouvement, qui a appelé à assurer l'atmosphère idoine "pour accomplir des réformes majeures, dégager l'horizon politique et rendre le pouvoir au peuple".

Ennahdha a souligné, "la nécessité d'accélérer la levée de l’état d'exception (...) et de mettre fin au gel du Parlement, ainsi que de nommer la personne chargée de former un gouvernement légitime capable de faire face aux conditions économiques et sociales difficiles."

Concernant l'allusion à la suspension de la constitution, le mouvement a déclaré : "La constitution de 2014 est constitutive d'un contrat social. Elle a bénéficié d'un large consensus et de la faveur populaire, et a ainsi été le fruit du dialogue national qui a permis de conférer à la Tunisie un statut de premier plan."

Et de souligner que "la constitution a prévu des mécanismes permettant son amendement, en vertu d'un consensus entre tous les partis politiques et les représentants de la société civile."

Dans de récentes déclarations télévisées, Walid Hajjam, conseiller du président tunisien, a déclaré que "le système politique mis en place par la constitution de 2014 n'est plus viable."

Concernant la frontière tuniso-libyenne, fermée depuis le 8 juillet, le mouvement a réaffirmé "la profondeur des relations fraternelles, historiques et stratégiques entre les peuples tunisien et libyen."

Ennahdha s'est dit opposé à toute "perturbation des relations bilatérales de quelque côté que ce soit", appelant à "accélérer l'ouverture des frontières entre les deux pays à la libre circulation des personnes et des biens."

La présidence tunisienne avait auparavant annoncé, dans un communiqué, la réouverture des postes frontaliers avec la Libye, à partir de vendredi matin, après leur fermeture en raison de la propagation du coronavirus.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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