Tunisie : Des experts appellent à une nouvelle génération de réformes
- Ces réformes seront au centre des 33è Journées de l’entreprise les 7 et 8 décembre à Sousse, rendez-vous annuel organisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprises.
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AA / Tunis / Bouazza Ben Bouazza
Quelle approche adopter pour mettre fin à la détérioration des indicateurs économiques et quelles réformes engager pour donner une bouffée d’oxygène à l’économie tunisienne?
C’est sur ces problématiques que se pencheront les participants aux 33èmes Journées de l’entreprise (JE) qui se tiennent les 7 et 8 décembre à Sousse, station balnéaire située sur le littoral du centre-est tunisien, à 140 kilomètres de Tunis.
Cette rencontre sera ouverte par le chef du gouvernement Youssef Chahed et verra la participation de près de 1.000 personnalités politiques et hommes d’affaires tunisiens et étrangers, dont l’ancien président du Portugal Anibal Cavaco Silva, la vice-présidente de la Banque européenne d’investissement (BEI), Emma Navarro, le directeur exécutif du Centre international pour l’entreprise privée (USA), Andew Wilson.
Organisées annuellement par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), les journée de l’entreprise ont été placées, cette année, sous le thème : “L’entreprise et les réformes de rupture” par rapport aux réformes classiques.
Cet événement phare du monde des affaires sera articulé autour de trois panels qui débattront de questions considérées “existentielles”, à savoir la “réglementation de change et politique monétaire”, “fiscalité : ressources et pression” et “Code du travail, productivité et flexi-sécurité”.
Face à la “situation fragile” de l’économie tunisienne et à la détérioration régulière de tous les indicateurs, le coordinateur des journées, Slim Zeghal, a plaidé pour “des réformes fortes et profondes” pour sortir de la crise, à l’occasion d’une conférence de presse de présentation de ces journées.
“Augmenter les salaires oui, mais cela doit être accompagné par l’amélioration de la productivité et la création des richesses. Il faut être pragmatique pour que l’économie fonctionne”, a-t-il soutenu, faisant remarquer que “les enjeux d’aujoud’hui ne sont pas ceux d’hier. C’est une question de vision”.
Mettant l’accent sur l’ampleur et la gravité du marché parallèle qui ronge l’économie nationale, il juge impératif de s’orienter vers “une justice fiscale”, estimant qu’il existe “de grandes possibilités pour améliorer la fiscalité”.
Pour ce qui est du marché du travail, il a fait valoir qu’il recèle un problème de qualifications et “n’est plus en phase avec l’évolution et métiers de demain” en suggérant de l’adapter à l’ère de la digitalisation.