AA / Tunis / Marwa Sahli

Des dizaines de Tunisiens ont manifesté, mardi soir, devant le Théâtre municipal de la capitale, Tunis, en solidarité avec la "résistance libanaise", dénonçant "l'agression israélienne" en cours.

Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque "la plus violente et la plus étendue" contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah, il y a environ un an, faisant au moins 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, ainsi que 1 835 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.

En revanche, les sirènes continuaient de retentir fréquemment dans le nord d’Israël, près de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a lancé des centaines de roquettes sur des sites militaires et des colonies.

La manifestation a été organisée à l’invitation du "Réseau tunisien pour la lutte contre la normalisation", afin de dénoncer l’agression israélienne, selon le correspondant d’Anadolu.

Les participants ont brandi des slogans tels que : "Exprimez-vous, Beyrouth est notre fierté" et "Résistance, résistance, pas de réconciliation, pas de compromis".

Se confiant à Anadolu, Slaheddine Masri, membre du Réseau, a déclaré: "Ce mouvement de protestation vise à faire entendre la voix des Tunisiens solidaires des efforts de la résistance libanaise".

Et d'ajouter, "Israël se trouve aujourd'hui dans une position défensive parce que la résistance a chassé 100 000 sionistes du nord d'Israël".

Masri a, également, expliqué que le Premier ministre israélien "Netanyahu essaie par tous les moyens de rétablir les Israéliens déplacés dans le nord, mais la résistance libanaise a promis qu'ils ne reviendront jamais tant que la guerre d'Israël contre la bande de Gaza n'a pas cessé".

Pendant des décennies, Israël a occupé des territoires arabes au Liban, en Syrie et en Palestine.

Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient quotidiennement les bombardements avec l’armée israélienne à travers la "Ligne bleue" qui les sépare, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.

Ces factions exigent la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 136 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et de famine mortelle.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni