Tunisie : Appel à la démission du ministre de la Santé, suite au décès d'un médecin
- L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (non-gouvernementale) a appelé à la démission du ministre Faouzi Mehdi, après le décès d’un jeune médecin suite à un accident d’ascenseur dans un hôpital public

Tunisia
AA/ Tunis
Une Organisation syndicale tunisienne a appelé, vendredi, à la démission du ministre de la santé, Faouzi Mehdi, suite au décès d’un médecin dans un accident d’ascenseur dans un hôpital public.
C’est ce qui ressort de la déclaration du président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (non-gouvernementale), Jihed Henchiri, lors d’une réunion tenue à la faculté de médecine de Tunis.
Le docteur Badreddine Aloui (27 ans) est décédé, jeudi, suite à sa chute dans la cage d’un ascenseur en panne dans l’hôpital régional de Jendouba (nord-ouest).
Le ministère tunisien de la santé a déploré le décès du docteur Aloui dans un communiqué officiel, en soulignant « l’ouverture d’une enquête administrative sur l’accident ainsi qu’une enquête médico-légale pour déterminer les responsabilités et identifier les défaillances afin d’éviter qu'elles ne se reproduisent ».
Jihed Henchiri a déclaré : « Nous appelons à la démission de tous les responsables de la mort de notre collègue Badreddine Aloui à l’hôpital régional de Jendouba, des directeurs jusqu’au ministre de la santé ».
Et d’ajouter : « le travail sera suspendu dans les hôpitaux, nous exigeons que la responsabilité du ministre soit engagée, ainsi que toute personne coupable de défaillance dans la protection des médecins ».
Le président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins a également signalé que « les jeunes médecins sont capables de suspendre le travail dans les hôpitaux comme ils étaient capables de soutenir le secteur dans la crise épidémique de la Covid-19 ».
L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins est une organisation tunisienne non-gouvernementale qui réunit des centaines de jeunes médecins, de nouveaux diplômés et de médecins résidents.
Par ailleurs, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a souligné que le décès du docteur Aloui « est une tragédie qui doit représenter un moment crucial pour démarrer une vraie réforme du secteur sanitaire qui a connu un fléchissement à cause des problèmes amoncelés et des politiques erronées adoptées par les gouvernements pendant des années ».
« Des mesures urgentes seront prises pour sauver ce secteur vital » a-t-il-signalé dans un communiqué, sans apporter plus de détails.
Mechichi a également appelé à « la nécessité de l’union et de la solidarité entre tous pour réformer le secteur de la santé afin de trouver de vraies solutions loin des tensions politiques ».
*Traduit de l'Arabe par Hend Abdessamad
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