Afrique

Troisième remplissage du Barrage de la Renaissance / Al-Sissi : "Personne ne s'approchera des eaux de l'Égypte"

- Il s'agit de la première réaction égyptienne sur une annonce éthiopienne publiée à la fin du mois dernier concernant le début du troisième remplissage du Barrage de la Renaissance en août et en septembre prochains

1 23  | 14.06.2022 - Mıse À Jour : 14.06.2022
Troisième remplissage du Barrage de la Renaissance / Al-Sissi : "Personne ne s'approchera des eaux de l'Égypte"

Istanbul

AA / Istanbul

Le Président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi a déclaré, lundi, que "personne ne s'approchera" des eaux de son pays, en réaction de l'intention de l'Éthiopie de remplir le troisième remplissage du Barrage de la Renaissance en août et septembre.

À titre de mise en garde, le Président égyptien a répondu à une question sur le troisième remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, qui lui a été adressée par les médias, lors d'une réunion à l'occasion de l'ouverture des projets de développement.

À noter qu'il s'agit de la première réaction égyptienne sur ce que le directeur général du projet Kifle Horo, a lancé dans des déclarations télévisées le 27 mai, sur le processus du troisième remplissage du barrage éthiopien, (objet de contestation entre Addis-Abeba, Le Caire et Khartoum), prévu en août et septembre prochains.

"En deux mois, personne ne s'approchera des eaux de l'Égypte. Comment ça? Nous agissons avec diplomatie et beaucoup de patience. J'ai fait tout ce qui devrait être fait", a affirmé le Président égyptien, dans des déclarations diffusées par la télévision d'État et les chaînes de télévision privées.

Le 10 juin, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, qu'il y a un "intérêt" pour Addis-Abeba à reprendre les négociations tripartites menées par l'Union africaine sur le Barrage de la Renaissance.

La Présidence égyptienne affirme généralement son adhésion à la nécessité de "parvenir à un accord contraignant sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne", une demande soutenue par le Soudan, et rejetée à plusieurs reprises par l'Éthiopie.

Au cours des dernières années, l'Égypte a cherché à renforcer ses relations avec les pays du bassin du Nil, afin de faire face aux négociations bloquées sur le barrage éthiopien, suspendues depuis plus d'un an, et dont elle craint qu'elles n'affectent sa part annuelle de l'eau du Nil (55 milliards de mètres cubes).

En revanche, l'Éthiopie affirme que le barrage apportera de nombreux avantages, notamment dans la production d'énergie électrique, et ne nuira pas aux pays en aval du Nil, le Soudan et l'Égypte.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi

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