Afrique

Tollé continental après les émeutes xénophobes en Afrique du Sud

Nadia Chahed  | 04.09.2019 - Mıse À Jour : 04.09.2019
Tollé continental après les émeutes xénophobes en Afrique du Sud

Kinshasa

AA / Pascal Mulegwa 

Une vive indignation à l'échelle continentale a suivi les violences xénophobes - visant les ressortissants étrangers - qui ont éclaté dimanche en Afrique du Sud, faisant officiellement cinq morts.

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, s’est dit "très inquiet" face à ces violences contre les immigrés africains, notamment ceux Nigérians" .

Le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a dénoncé mardi des attaques "abjectes". Il a, en outre, appelé à ce que des "mesures préventives soient prises pour protéger la vie des personnes et leurs biens, veiller à ce que les auteurs de ces actes soient traduits en justice et que des réparations soient accordées aux victimes".

Le président zambien Edgar Lungu, a appelé, pour sa part, ses concitoyens locaux et de la diaspora à "rester calme et à se désengager des actes de violences".

La télévision sud-africaine, a rapporté que les présidents du Rwanda Paul Kagame, de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi et du Malawi ont annulé leur participation au Forum économique mondial à Cape Town ( Sud - est), en raison de ces attaques xénophobes.

Le forum en question a démarré ce mercredi et devrait réunir 11 chefs d'Etat.

La Zambie a également annulé un match de foot contre l'équipe sud-africaine, selon le même média.

Les condamnations de ces actes de violences se sont multipliées un peu partout dans le continent.

Des internautes et des activistes web ont, notamment, appelé au "boycottage total" des entreprises sud-africaines, tel que le géant des télécoms MTN ou Vodacom , voire le fournisseur de programmes télévisés DSTV.

l'Opposant congolais , Moise Katumbi, a dénoncé des actes "inqualifiables et impardonnables" commis par des "extrémistes".

Ils "doivent être sévèrement réprimés. Il y va de l’avenir de notre continent. Notre compassion aux victimes !", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

A l'origine de ces violences, l'indignation de jeunes sud-africains, face au "vol" des emplois par les étrangers.

Les chauffeurs routiers dénoncent, par exemple, la forte présence de travailleurs du Mozambique, de la Zambie et du Zimbabwe dans leur branche professionnelle.

Ils ont bloqué les routes dans plusieurs régions notamment dans la province du Cap et au cœur de Johannesburg.

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