Togo: USAID lance un projet régional pour éradiquer le sida en Afrique de l'ouest

AA/ Lomé/ Alphonse LOGO

L'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), l'ONG américaine de santé familiale (Fhi30) et le Conseil National de Lutte contre le Sida du Togo (CNLS-IST) ont lancé jeudi à Lomé un nouveau projet régional visant l'éradication total du sida par la prévention à l’horizon 2022.

Ce projet baptisé '' mettre fin au sida en Afrique de l'Ouest '' sera exécuté dans 6 pays (Togo, Burkina Faso, Bénin, Guinée, Cameroun, et Cote d’Ivoire) sur la période de septembre 2017 à Septembre 2022 avec un bureau regional basé à Lomé.

" Ce projet vient en appui aux pays identifiés, en vue d'accélérer les progrès enregistrés dans la région et éliminer le virus par la prévention, les soins, les traitements et l'accélération de l'atteinte des objectifs 90-90-90 de l'Onusida. Bien évidemment, un accent particulier sera mis sur les populations clées (milieu de la prostitution et parmi la population homosexuelle)'' a expliqué Souley Wade, directeur du projet à l’occasion du lancement de ce projet, jeudi.

A ce jour 15% de la population mondiale a contracté le Vih Sida dont 70% en Afrique.

Si en Afrique de l'Ouest, la prévalence du VIH SIDA au sein de la population en général est relativement faible, elle est toutefois particulièrement élevée au sein de ces populations clées.

Une réalité qui sape selon M. Wade, "les efforts consentis régulièrement par les gouvernements pour 'éradiquer l'épidemie'".

En effet, selon l'Onusida, cité par Souley Wade, "moins de 25% des pvvih en Afrique de l'Ouest connaissent leur statut sérologique, 21 % sont ceux qui sont sous ARV et seulement 16% des PVVIH ont une charge virale supprimée, loin des objectifs 90-90-90''.

Ces objectifs 90-90-90 de l'Onusida projettent qu’à l'horizon 2022, 90% de la population mondiale connaisse leur statut sérologique, 90 % des Pvvih reçoivent des traitements en arv et que 90% de ces derniers arrivent à avoir leur charge virale supprimée.

Tous les pays concernés par ce projet s'y engagent.

« Au Togo, en 2017, la prévalence du VIH SIDA dans la population générale etait de 2,1% et près de 60000 pvvih sont sous traitement ARV. Les femmes dans ce lot sont deux fois plus infectés que les hommes. 11% des femmes sont travailleuses de sexe. 13% des PVVIH sont des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes » a indiqué Vincent Pictché, coordonnateur national du conseil national de lutte contre le vih/sida intervenant au lancement du projet ce jeudi.

Il s’est engagé pour qu’il y ait un « maximum d'impacts de ce projet sur les populations bénéficiaires togolaises ». Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.