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Un militaire togolais a abattu un jeune en pleine rue, jeudi, à Lomé pour avoir refusé d’obtempérer suite à une verbalisation à Avédji, un quartier populaire de Lomé, a constaté le correspondant de l'Agence Anadolu selon des sources concordantes.

Ce jeune dont le nom n’est pas encore révélé, était un agent d’entretien de voiture connu du milieu.

N’étant pas de service ce jeudi (jour férié à Lomé), les informations relayée par les médias locaux suite à ce drame indiquent qu’il était en route vers un client pour un travail à domicile et cherchait à y arriver tôt.

Par ailleurs, selon des témoins cités dans ces médias locaux, « le jeune homme, à bord d'une voiture a reçu l’injonction d’un militaire de s’arrêter pour excès de vitesse ». Mais il n’a pas obtempéré. Il a plutôt continué sa route en toute vitesse.

Il a alors été poursuivi par 2 militaires à moto avant de tomber sur « des antigangs » qui rodaient en permanence dans la zone.

Même pris dans l’engrenage des soldats, le jeune homme aurait refusé de remettre la clé de sa voiture aux agents. C’est alors que l’un des soldats sort un couteau pour déchirer la poche du jeune afin de prendre la clef de la voiture.

Il sera donc abattu à balle réelle, au niveau d'un grand carrefour (Sun City à Avedji) devant tout le monde.

Cette nouvelle bavure des forces de l’ordre et de défense togolaises à Lomé n’a pas été bien digérée par les jeunes du quartier. Mais très vite, le quartier a été étouffé par un important renfort militaire qui a empêché toute action de riposte.

La scène a suscité indignation et émois.

Les témoins ont affirmé que le jeune a perdu du sang, là sur place, et a fini par mourir avant l’arrivée des sapeurs pompiers.

Récemment à Adakpamé, un autre quartier populaire de Lomé, un jeune a été retrouvé mort, le visage tuméfié le matin. Les habitants et des témoins ont accusé les forces de l’ordre et de défense qui assuraient la patrouille dans le quartier la nuit.

Une enquête officielle a été annoncée ouverte par le ministre de la sécurité et de la protection civile. Une plainte a d’ailleurs été déposée par la famille du jeune contre "X", avec l’appui des défenseurs des droits de l’homme.

Cette nouvelle situation s'ajoute à la liste des bavures des forces de l’ordre et de défense sur des togolais à Lomé.