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Togo : tentative "de déstabiliser des institutions de la République" déjouée

- 30 personnes arrêtées lors de cette deuxième tentative menée par des Togolais membres de l'organisation « Tigre révolution » pour empêcher les élections.

Lassaad Ben Ahmed  | 27.01.2020 - Mıse À Jour : 27.01.2020
Togo : tentative "de déstabiliser des institutions de la République" déjouée

Togo

AA / Lomé / Alphonse Logo

Une tentative de déstabilisation des institutions de la République Togolaise a été déjouée, a annoncé lundi le général Yark Damehame, ministre de la Sécurité et de la protection civile, attribuant cette manœuvre à un groupe organisé sous l’appellation de « Tigre révolution ».

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse qu’il a animée en son cabinet à Lomé.

« Ce groupe d’individus a tenté pour une deuxième fois de porter atteinte à la stabilité de notre pays, en voulant déstabiliser les institutions de la République dans la nuit du 25 au 26 Janvier 2020. Il n’y a pas eu un début d’exécution avant de les appréhender », a déclaré le général Yark Damehame annonçant l’arrestation de 30 personnes soupçonnées de faire partie de ce complot.

Une des personnes approchées par le correspondant Anadolu à Lomé lors d’une cérémonie de présentation des prévenus aux médias à la sûreté nationale après la conférence de presse, a affirmé son appartenance à ce groupe de révolution et indiqué que leur objectif était d’empêcher la tenue de la présidentielle.

C’est la deuxième fois que le gouvernement annonce avoir déjoué ces genres de complot en moins de trois derniers mois au Togo.

Le 23 novembre dernier, en effet, le groupe "Tigre Révolution" avait réussi à surprendre et agresser une patrouille de la gendarmerie emportant des armes lourdes avec eux, selon une déclaration du gouvernement.

Une quarantaine de personnes avaient été arrêtées dans les enquêtes et présentées également à la presse, à l’époque.

Parmi eux, des gens avaient reconnu ouvertement leur adhésion à ce mouvement pour « empêcher la tenue du scrutin présidentiel et obliger le gouvernement à aller à une transition au sommet de l’Etat pour instaurer la démocratie dans le pays ».

Le ministre de la Sécurité qui soutient que la grande majorité des personnes arrêtées sont tous membres du PNP, parti national panafricain de l’opposant Tikpi Atchadam, en exil, assure qu’ils n’arriveront pas à atteindre cet objectif.

« On ne fait pas une révolution en 48h. Si j’ai un conseil à leur donner, c’est d’abandonner rapidement ce projet. Parce qu’ils n’y arriveront pas. Ce que nous voulons, c’est que le scrutin présidentiel se déroule dans le calme », a déclaré le général Yark.

Il a indiqué à la presse que les personnes arrêtées seront présentées à la justice pour répondre de leurs actes.

Enfin, il a rassuré la population quant-aux mesures de sécurité qui sont prises pour garantir un bon déroulement de la présidentielle.

Le Togo organise le premier tour de la présidentielle le 22 février prochain. La campagne électorale s’ouvre le 06 février.7 candidats sont en lice parmi lesquels le président sortant Faure Gnassingbé qui brigue un 4e mandat et Jean-Pierre Fabre de Alliance Nationale pour le Changement, principal parti de l’opposition.

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