Afrique

Togo : Médiation de la Cedeao pour une sortie de crise

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest prépare une feuille de route de sortie de crise pour le Togo

Lassaad Ben Ahmed  | 03.06.2018 - Mıse À Jour : 05.06.2018
Togo : Médiation de la Cedeao pour une sortie de crise

Togo

AA/ Lomé/ Alphonse Logo

Une délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a rencontré samedi à Lomé des représentants du pouvoir et de l’opposition, en vue de trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays depuis bientôt 10 mois.

La délégation de 5 personnes est conduite par Albert Kan Daappah, ministre ghanéen de l’Intérieur, représentant son président Nana Addo Akufo, facilitateur de la crise, désigné par la Cedeao et de Jean Claude Brou, président de la commission de la Cedeao.

«Lors de sa session extraordinaire du 14 Avril, ici à Lomé, la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement avait désigné les chefs d’Etats ghanéen et guinéens Nana Ado Akufo et Alpha Condé pour aider le Togo à sortir de la crise et à retrouver la paix et la sérénité. L’objectif des échanges était de préparer les rencontres futures avec les deux chefs d’Etats», a indiqué à la presse Jean Claude Brou.

La mission a effectivement rencontré une délégation du parti Unir, au pouvoir, conduite par Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique et une délégation de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise conduite par le chef de file, Jean Pierre Fabre.

Les deux parties ont affirmé à la presse « leur disponibilité » à poursuivre le processus de recherche de solution à la crise et attendent l’arrivée des deux chefs d’Etats.

Le 14 Avril dernier quand la conférence de chefs d’Etats de la Cedeao donnait mandat aux deux chefs d’Etats de préparer une feuille de route de sortie de crise pour le Togo, «le dialogue politique inter togolais se trouvait bloqué sur des positions arrêtées des deux parties aux discussions».

Ce dialogue qui avait démarré le 19 février été suspendu à deux reprises, en février et en mars principalement sur la question du retour à la Constitution de 1992 et de la candidature du président actuel Faure Gnassingbé pour un ou deux nouveaux mandats.

Les deux parties acceptent «le principe de limitation du mandat présidentiel à 2 fois 5 ans». Mais ne s’entendent pas sur la candidature de Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis 13 ans) en 2020.

Pour l’opposition, c’est inacceptable. Elle était d’ailleurs depuis le 19 août 2017 avec plusieurs milliers de manifestants dans la rue, demandant «le départ immédiat de Faure Gnassingbé du pouvoir».

«Impossible », dit le pouvoir, qui pense trancher sur la question par référendum.

Pas question, rétorque là aussi l’opposition qui ne croit pas aux élections pour régler la crise politique togolaise.

C’est donc face à ce blocage que «la proposition d'une feuille de route de sortie de crise est attendue».

Les contacts sont de nouveau repris. La mission qui quittera Lomé dimanche annonce l’arrivée probable des deux chefs d’Etats, Alpha Condé de Nana Ado Akufo pour la reprise du dialogue dès la semaine prochaine.

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