Afrique

Togo: L'opposition togolaise reprend sa mobilisation anti-pouvoir

-Une série d'actions seront organisées à partir de mercredi et jusqu'au 29 juillet courant.

Nadia Chahed  | 18.07.2018 - Mıse À Jour : 19.07.2018
Togo: L'opposition togolaise reprend sa mobilisation anti-pouvoir

Lome

AA/ Lomé/ Alphonse LOGO

L’opposition togolaise a entamé, mercredi, la série d'actions politiques prévues dans le cadre de la mobilisation contre le pouvoir en place, et organisées en prélude du prochain sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

L'opposition togolaise qui conteste depuis le mois de août dernier, le pouvoir en place, avait récemment annoncé qu'elle allait reprendre ses mobilisations de rue à partir de mercredi 18 juillet et qu'une série d'actions seront organisées jusqu'au 29 juillet.

Cette mobilisation a été entamée mercredi par une visite aux militants de l'opposition incarcérés à la prison civile de Lomé.

Une délégation de la coalition des 14 partis de l’opposition, conduite par l’avocat Me Paul Dodzi Apevon, président des Forces Démocratiques pour la République( FDR) s'est ainsi rendu à la prison de Lomé où elle a rencontré 14 détenus, arrêtés en marge des manifestations anti-pouvoir, et qui "croupissent encore dans la prison civile de Lomé dans des conditions difficiles", a indiqué Apevon à Anadolu.

Et de préciser que le recensement de ces détenus politiques se poursuivra dans les autres prisons, afin d'en établir une liste définitive avant de demander leur libération dans les plus brefs délais.

Il s'est, en outre, dit surpris que la mesure spéciale, annoncée mardi soir par la présidence togolaise, et relative à la libération de certains détenus arrêtés en marge des dernières manifestations, n'a pas concerné tous le détenus arrêtés dans le même contexte.

"Nous sommes donc surpris au niveau de la coalition que la mesure spéciale prise par le chef de l’Etat n'a pas concerné tout le monde. Surtout les 3 défenseurs des droits de l’homme accusés de crimes divers", a-t-il déclaré, notant que la coalition continuera à demander la libération de tous avant toute autre négociation.

La présidence togolaise a annoncé dans un communiqué publié mardi soir avoir décidé "la libération de 19 détenus par grâce présidentielle’".

"Sept (07) détenus dans les prisons civiles de Lomé et de Kpalimé reconnus par la justice coupables de diverses infractions commises lors des dernières manifestations politiques et condamnées selon les lois en vigueur, ont bénéficié d’une réduction de peine, 12 autres détenus de la prison civile de Mango ont bénéficié d’une liberté provisoire", indique le communiqué, sans préciser les noms des détenus concernés par ces mesures.

L'opposition avait précédemment indiqué qu'une cinquantaine de ses militants sont en détention dans les prisons du pays et déclaré qu'elle allait évoqué cette question avec la délégation de la CEDEAO, attendue demain jeudi à Lomé, pour tenter un nouveau rapprochement des positions entre les protagonistes de la crise togolaise.

Le Togo traverse depuis le 19 août dernier une crise politique, marquée essentiellement par des manifestations de rue, réclamant le départ du président en exercice, Faure Gnassingbé.

Un processus de dialogue a été initié par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis le 19 février 2018. Mais ce dialogue a été suspendu à deux reprises le 23 février et le 23 mars, faute de compromis.

L’opposition veut, en effet, rétablir la constitution de 1992, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux uniquement, ce que Lomé refuse catégoriquement.

La conférence des chefs d’état de la CEDEAO devra annoncer au sommet du 31 Juillet une feuille de route de sortie de crise pour le Togo.

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