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Plus de dix milles togolais ont assisté vendredi soir à Lomé,au concert « Touche pas à ma paix », animé par plusieurs artistes africains de renoms, a constaté le correspondant de Anadolu.

"Après les manifestations du 19 aout dernier (qui ont fait deux morts, ndlr), il y a des craintes légitimes que les vieux démons contre lesquels les Togolais ont lutté ces dernières années commencent par refaire surface. Jusqu’au sommet de l’état, la violence a été condamnée. Ce concert est organisé pour nous rappeler, que nous devons sauvegarder la paix retrouvée", a confié à Anadolu, une source proche du comité d’organisation de ce concert.

Pendant plusieurs heures des artistes togolais et étrangers se sont succédés pour "chanter la paix", devant un public ravi au grand stade de Kégué, dans la capitale togolaise.

Les artistes Sessime et Zeynabdu Bénin, Mink’s du Caméroun et Fally Ipupa du Congo entre autres, ont partagé la scène avec des stars nationales togolaises telles que Almok, Senza, Poundy Cissé le groupe Toofan et bien d’autres.

Koffi Adama un jeune togolais rencontré dans le public s'est dit "très satisfait" de pouvoir assister à un concert en présence des artistes "qui font la fierté du continent".

Des propos que partage son voisin Kafui Lawson pour qui "le peuple togolais est vaillant" et qui estime qu'il faut "lutter sans flancher pour la paix".

Tout autour du stade, plusieurs messages d’appel à la paix ont été affichés.

On pouvait y lire "Togolais, sois fier de ta paix. La paix n'est pas un vain mot, c'est un impératif", "Cultivons les valeurs de paix et de tolérance et de cohésion nationale", "la paix entre nos mains pour un meilleur lendemain. Togo unissons-nous", ou encore "Nos voix célèbrent la paix à jamais. Nous sommes tous #Togo".

Avant le début du concert gratuit qui a reçu le soutien de la présidence de la République, plusieurs caravanes ont circulé dans la capitale togolais pour appeler les Togolais à être "des artisans de la paix."

Les tensions sont vives depuis plusieurs semaines au Togo où des manifestations réprimées se sont soldées par deux et plusieurs blessés le 19 aout dernier, d'après un bilan officiel.

L’opposition togolaise projette une nouvelle fois de manifester les 06 et 07 Septembre dans 44 préfectures en plus de Lomé, afin de réclamer que la Constitution (modifiée en 2002) soit révisée, afin d'y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à dix ans, un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.

De son côté, le pouvoir a appelé à plusieurs reprises à des "contre-manifestations", pour affirmer son soutien au président Faure Ngassingbé.