Togo: Jean Pierre Fabre élu parmi les 7 maires de la ville de Lomé

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Jean Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition togolaise et président de l’ Alliance nationale pour le changement (ANC), a été porté mercredi à la tête de l’une des 7 communes de la ville de Lomé, ainsi que 3 autres de ses partisans.

C’est à l’issue d’un vote serré entre lui et un dénommé Ajavon, candidat de son ancien parti l’Union des Forces de Changement –UFC, qu'il a gagné l'une des mairies de Lomé.

Jean Pierre Fabre a recueilli 14 voix contre 9 lors du vote qui s’est déroulé dans les locaux de la mairie d’Amoutiévé au centre de la capitale togolaise. Mairie où il siégera dans deux semaines.

Il sera secondé dans sa tâche au poste de 1er adjoint au maire par son vice-président, Isabelle Ameganvi, qui a pris le dessus contre Lydia Adanlete, la candidate du parti UNIR au pouvoir 13 voix contre 10.

Le parti Alliance Nationale pour le Changement ANC de Jean Pierre Fabre a aussi pris 3 autres mairies de la capitale soit 4 mairies sur 7 au total. Alors qu’une 5e a été prise par James Amaglo de la coalition C14 (opposition).

En sommes, à l’issue des récentes élections municipales, fin juin dernier, qui ont tourné la page d’une exception de délégation de pouvoir qui a duré plus de trois décennies, la quasi-totalité de la capitale togolaise est à la solde de l’opposition extraparlementaire.

Un résultat qui vient confirmer le poids de ces partis de l'opposition dans la capitale Lomé qui a d'ailleurs toujours été favorables à cette opposition.

Cette majorité donnée à Jean Pierre Fabre lui donnera-t-il droit au poste de gouverneur de Lomé ? C’est une grande interrogation pour l’instant.

La nouvelle loi sur la décentralisation votée par les députés quelques mois avant les élections locales, prévoit que la capitale Lomé sera dirigé par un gouverneur désigné par le chef de l’Etat.

Faure Gnassingbé a toute la discrétion de choisir qui il veut, la loi ne lui impose aucune injonction à ce sujet.

Si jean Pierre Fabre n’est pas porté au poste de gouverneur de Lomé, il peut au moins espérer porter les couleurs de son parti à la présidentielle de 2020. Les élections pourront se tenir à la fin du premier trimestre de l’année prochaine.

Et le congrès du parti ANC pour ce choix éventuel est prévu pour le mois d’octobre prochain.

"Il ne fait aucun doute qu'il soit notre candidat", confie t-on dans les coulisses de ce parti qui a boycotté les dernières législatives, et donc n'a aucun député à l'Assemblée nationale