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Des centaines de milliers de manifestants ont défilé mercredi dans les rues de Lomé, la capitale togolaise, pour contester le projet de réforme constitutionnelle voulu par le gouvernement, et exiger le rétablissement de la Constitution de 1992, a rapporté le correspondant d'Anadolu.

Cette manifestation ainsi que celles organisées le même jour dans d'autres préfectures du pays, se tiennent à l'appel de l’opposition togolaise (CAP 2015 - Groupe des Six- CAR - PNP-Santé du Peuple).

Les manifestants ont notamment scandé des slogans hostiles au président togolais Faure Ganassingbé -dont la famille est au pouvoir depuis 38 ans- dont ils ont exigé le départ immédiat. Sur les banderoles, ils ont surtout, appelé au rétablissement de la Constitution de 1992.

Jean Pierre Fabre, chef de file de l'opposition a pris part à la manifestation au départ du rond-point Gakpoto (l’un des trois points de départ).

"Nous manifestons encore pacifiquement pour donner un ultime avertissement au gouvernement pour rétablir la Constitution de 1992. Désormais, rien ne nous éloignera de cette revendication, parce que Faure Gnassingbé doit partir", a déclaré Jean Eklou, président de la Jeunesse de l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC) en marge de la manifestation.

Cette marche a également été une occasion de "dénoncer les répressions sauvages" des manifestations pacifiques organisées en août et septembre 2017 ayant fait des morts, de nombreux blessés et des centaines d’exilés et d'exiger l'ouverture d'une enquête indépendante pour cerner les coupables.