
Togo
AA/ Lomé/ Alphonse Logo
Malgré les tensions politiques, l’activité économique a progressé à un rythme modéré au premier semestre de 2017 au Togo et s’est accompagnée d’un faible niveau d’inflation, a annoncé le Fonds Monétaire International (FMI).
Une mission du Fond Monétaire International conduite par Ivohasina Razafimahefaa, le nouveau chef de mission au Togo, a séjourné à Lomé du 23 au 30 octobre 2017.
«Le taux de croissance économique en fin d’année devrait se situer légèrement en deçà de 5%. Le taux d’inflation nominal en glissement annuel jusqu'à juillet était de -2,5%, principalement en raison de la baisse des prix des denrées alimentaires. Le taux d’inflation sous-jacente, body_abstraction faite des prix des denrées alimentaires, était de 0,6%», indique Ivohasina Razafimahefaa dans le communiqué du FMI dont Anadolu a reçu copie mercredi.
Le FMI recommande de continuer l’assainissement des finances publiques pour ramener la dette à un niveau plus soutenable.
«Les dépenses ont été considérablement réduites. Le solde budgétaire primaire a enregistré un excédent de 1,4% du PIB entre janvier et juin 2017», affirme, par ailleurs, Ivohasina Razafimahefaa.
Malgré les perspectives à moyen terme globalement positives, «grâce à la hausse attendue de la productivité qui a été favorisée par la modernisation récente des infrastructures et par les financements extérieurs obtenus à des conditions favorables», l’économie togolaise pourrait faire face à des risques selon le fond monétaire international.
«En particulier, les tensions si elles persistaient, pourraient entamer la confiance des consommateurs et des investisseurs et, par conséquent, avoir une incidence sur les performances macroéconomiques», s’est inquiété Ivohasina Razafimahefaa, chef de mission du FMI au Togo dans le communiqué.
Les tensions sont persistantes depuis le 19 Août, entre l’opposition et le pouvoir de Faure Gnassingbé, sur les réformes constitutionnelles nécessaires à l’ancrage de la démocratie au Togo.
L’opposition réclame le retour à la constitution originelle togolaise de 1992 qui consacre la limitation du mandat présidentiel à un maximum de 10 ans.
Le pouvoir de Faure Gnassingbé adhère à cette limitation, à condition que Faure Gnassingbé (13 ans déjà au pouvoir) soit encore en mesure de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
"Le projet de loi introduit par le gouvernement fin Août et voté par l’assemblée nationale aux 2/3 par les députés début septembre (en passe d’être soumis au référendum prochainement), consacre cette lecture" selon l’opposition qui manifeste dans les rues depuis plus de deux mois.
De nouvelles manifestations pacifiques sont encore prévues les 7, 8 et 9 novembre prochains, dans tout le Togo, à l’appel de 14 partis de l’opposition togolaise qui entend ‘continuer de mettre la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé jusqu’au retour à la constitution originelle de 1992, qui stipule :«En aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats, dans le fauteuil présidentiel togolais».