Togo : des partis de l'opposition posent des préalables pour participer au dialogue politique
- Ces partis critiquent les travaux préliminaires en cours et exigent le règlement du contentieux électoral né de la présidentielle de 2020.

Togo
AA/Lomé/Alphonse Logo
La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), un regroupement d’associations et de partis d’opposition togolais a posé jeudi trois préalables à sa participation aux concertations politiques, initiées par le gouvernement pour établir un cadre favorable à des élections régionales inclusives en 2021.
Vingt-cinq partis politiques étaient invités à la réunion de concertation tenue le 02 février 2021 à l’initiative du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation du Togo, sur «les préparatifs des élections régionales et des concertations en vue des discussions politiques».
La DMK qui conteste depuis la présidentielle du 22 février 2020, la réélection de Faure Gnassingbé à un quatrième mandat, s’était absentée à cette rencontre.
Cette plateforme a exposé jeudi devant la presse ses conditions pour participer au dialogue.
«Nous demandons qu’il soit inscrit prioritairement à l’ordre du jour des discussions, le point sur le contentieux électoral né de l’élection présidentielle du 22 Février 2020, parce que nous continuons par affirmer que c’est le candidat de la DMK Gabriel Messan Agbéyomé qui en est le véritable vainqueur», a expliqué à Anadolu, Gabriel Sassouvi Dosseh Anyron, Président du parti ‘Le Nid’, membre de la DMK
La DMK exige, également, le retour sécurisé d'Agbéyomé au Togo afin qu’il participe personnellement à ces discussions fondamentales sur l’avenir du Togo, a ajouté Sassouvi.
«Et enfin, nous demandons un abandon des charges et poursuites judiciaires contre les responsables de la DMK y compris Monsieur Dekpo Kokou dit Prophète Esaïe mis en prison pour son engagement aux côté de la DMK» a-t-il conclu
C’est la deuxième formation politique qui rejette les concertations préliminaires avant même que les vrais débats sur la préparation du scrutin régional ne démarrent.
Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), plateforme de avait en effet quitté la réunion du 2 février arguant que lors des réunions précédentes tenues le 14 décembre et le 19 janvier 2021, «les principaux sujets de préoccupation soulevés par le CAR, notamment le règlement politique de la crise post-électorale en vue de la tenue d’un dialogue inclusif, franc et sincère», ont été balayés d’un revers de la main.