Afrique

Togo : Des milliers de manifestants de nouveau dans les rues de Lomé

-Alors qu'un nouveau dialogue entre pouvoir et opposition Togolaise devrait s'ouvrir dans les tous prochains jours

Esma Ben Said  | 30.11.2017 - Mıse À Jour : 30.11.2017
Togo : Des milliers de manifestants de nouveau dans les rues de Lomé

Lome

AA/Lomé/Alphonse LOGO

Plusieurs milliers de Togolais ont a nouveau manifesté mercredi dans les rues de Lomé, à l’appel de la coalition de l’opposition togolaise au premier des trois jours de manifestations prévues cette semaine pour un retour à la Constitution de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir, a rapporté le correspondant de Anadolu.

Ces nouvelles manifestations sont organisées alors que plusieurs discussions sur la forme d’un dialogue politique entre pouvoir et opposition se font depuis la semaine dernière, en coulisses, dans un premier temps à Paris, avec le président guinéen et président en exercice de l'Union Africaine Alpha Condé, mais aussi à Lomé avec des émissaires Ghanéens et Guinéens.

Malgré ce qui semble être un désamorçage de crise, le chef de fil de l’opposition togolaise, Jean Pierre Fabre a affirmé que « la mobilisation populaire va se poursuivre ».

Jean Pierre Fabre a conduit de Gakpoto, point de départ N°1 de la manifestation de mercredi, la marche sur l’itinéraire Gakpoto, marché de Bè, Fiata avant de retrouver les deux autres vagues de manifestants, au grand carrefour commercial Dekon pour ensuite se diriger sur la plage où un meeting a sanctionné la manifestation de ce premier jour de marche.

« Cette mobilisation est notre seule arme de bataille » a t-il déclaré devant la foule. « On va à la guerre. Une guerre qu’on n’a pas encore faite. Et vous pensez que nous allons laisser nos armes à la maison pour aller à la guerre ? Non nous nous présenterons aux discussions avec la seule arme dont nous disposons, à savoir la mobilisation populaire », a-t-il lancé.

Même son de cloche dans le rang des manifestants.

« Nous avons assez dialogué, généralement, ça ne donne rien. Maintenant, notre souhait est que le chef de l’état comprenne que la situation lui échappe et qu’il démissionne » a déclaré Boli, jeune de 35 interrogé par Anadolu, peu après le démarrage des manifestations.

Des propos que partagent Justin Djegnon, militant de l’ANC, Alliance Nationale pour le Changement (opposition) .« Parce que notre pays a connu plus de 20 dialogues en 25 ans de lutte démocratique, nous doutons de la finalité de ces discussions et de la bonne foi de ceux qui nous gouvernent. C’est pourquoi nous sommes d’accord avec nos leaders sur la poursuite de la mobilisation populaire au moment même où se tiennent les discussions », a-t-il dit à Anadolu.

La manifestation s’est déroulée de manière pacifique, encadrée par les forces de l’ordre et de sécurité.

Sur les pancartes, on pouvait lire « Faure Gnassingbé on ne veut plus de toi », « Faure doit partir et il va partir », « Faure et ses sbires sont les seuls responsables de des violences politiques au Togo et le monde entier le sait », « libération des détenus politiques de A à Z » ou encore « retour à la constitution de 1992, en aucun cas nul ne doit plus cumuler plus de deux mandats ».

Un nouvel appel est lancé aux populations pour « que la mobilisation ne faiblisse pas jusqu'à la victoire finale ».

Depuis trois mois maintenant, des manifestations populaires sont organisées dans tout le Togo pour exiger de Faure Gnassingbé le départ du pouvoir, et le retour à la Constitution de 1992, limitant à deux les mandats présidentiels.

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