Togo : Démission du PM Komi Sélom Klassou et de son gouvernement
Le premier ministre a présenté au Président de la république togolaise, sa démission ainsi que celle de l’ensemble de son gouvernement, affirme la présidence du Togo.

Togo
AA/Lomé/Alphonse Logo
Le Premier ministre togolais, Komi Sélom Klassou a présenté vendredi, sa démission au président Faure Gnassingbé qui l’a acceptée en lui demandant de continuer de gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination de son successeur.
C’est ce qui ressort d’un communiqué de la Présidence de la République togolaise diffusé vendredi soir.
« Conformément à l’article 66 de la constitution togolaise, le premier ministre M. Komi Sélom Klassou a présenté au Président de la république, sa démission ainsi que celle de l’ensemble de son gouvernement » affirme le communiqué.
Et d’ajouter : « le Président de la République a accepté cette démission et a (…) félicité le Premier ministre et toute l’équipe gouvernementale pour les efforts déployés dans la poursuite des réformes économiques, politiques et sociales engagées par notre pays depuis quelques années ».
« Le Président de la République a chargé le premier ministre d’expédier les affaires courantes » a conclu le communiqué de la présidence de la république togolaise.
La démission du premier ministre togolais, en poste depuis 2015 à la suite de la réélection de Faure Gnassingbé pour son 3e mandat présidentiel, intervient après les élections législatives du 20 décembre dernier.
Le Togo ayant une nouvelle Assemblée Nationale, devra connaitre un nouveau gouvernement.
Le chef de l’état à le choix ou non, de composer avec les différents partis politiques à la nouvelle assemblée nationale pour la nomination du prochain gouvernement.
Gilbert Bawara, le porte parole du gouvernement sortant, très proche collaborateur de Faure Gnassingbé, a déjà prévenu dans une interview accordée à un média local au début de la semaine « qu’il faut écarter toute possibilité pour le chef de l’état d’un gouvernement d’Union …»
Le Président Faure Gnassingbé est « constitutionnellement » libre de nommer qui, il veut, soit dans la majorité parlementaire, soit dans la minorité ou même une personnalité externe « Premier ministre ».
Il n’a aucun délai pour nommer le prochain premier ministre. Pour la nomination de Komi Sélom Klassou, il lui a fallu deux semaines de consultations.
Le Togo qui croyait sortir de la crise politique dans laquelle il est plongé depuis août 2017 avec la tenue des législatives le 20 décembre 2018, est loin d’y parvenir.
La coalition des 14 partis de l’opposition n’a pas participé aux législatives et affirme ne pas reconnaitre la nouvelle assemblée qui s’apprête à prendre fonction le 08 Janvier 2019.
Elle prévoit une manifestation nationale le 12 Janvier prochain pour réclamer des réformes politiques et la tenue de nouvelles élections législatives.
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