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Sept morts et plusieurs dizaines de blessés est le bilan des affrontements qui ont opposé, samedi, au Togo des manifestants aux forces de l'ordre, a annoncé Tikpi Atchadam, le président du Parti National Panafricain (PNP) initiateur de la contestation.

Des manifestations organisées samedi dans plusieurs villes du Togo à l'appel du PNP et pour exiger le rétablissement de la constitution de 1992, ont été dispersées par les forces de l'ordre, a appris Anadolu auprès de témoins oculaires et de sources de l'opposition.

"A Kara (Nord), il y a eu plusieurs arrestations, des tirs à balles en caoutchouc et donc des blessés. Nos militants qui venaient de Kpalimé (Sud-ouest) pour participer aux manifestations de Lomé ont été arrêtés. A Sokodé (Centre), nous déplorons 7 morts et plusieurs blessés." , a précisé le président du PNP dans un message vocal diffusé, samedi soir, sur les réseaux sociaux.

A Lomé, on déplore plusieurs blessés et des arrestations, a précisé la même source.

Tikpi Atchadam appelle, par ailleurs, le peuple togolais à se lever comme "un seul homme" contre "la barbarie du 19 Août 2017" afin d'exiger la libération sans condition des manifestants arrêtes et de défendre la liberté de manifester.

Le PNP et les autorités togolaises ne se sont pas entendus sur l’itinéraire des manifestations prévues dans les cinq localités sus mentionnées. Le ministre de l’Administration territoriale Pyadowa Boukpessi, et son collègue de la Sécurité Yark Damehame ont demandé au PNP de modifier l’itinéraire des différentes manifestations pour laisser libre la nationale n°1, ce que le PNP a refusé.

Un nouvel itinéraire a donc été recommandé par l’administration territoriale qui a menacé de disperser les manifestations en cas de non respect de cet itinérair

Samedi, des milliers de manifestants ont répondu à l'appel du Parti national panafricain (PNP -opposition) pour exiger le rétablissement de la Constitution de 1992. Les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui tentaient de se rassembler.

Faure Gnassingbé (qui a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma, à la tête du Togo pendant 38 ans) a pris la tête du pays en 2005 avec l'appui de l'armée.

Il a ensuite été réélu en 2010 et en 2015 lors de scrutins très contestés par l'opposition qui réclame depuis dix ans que la Constitution - modifiée en 2002 - soit révisée, notamment afin d'y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus.

L'opposition exige en outre un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.