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Tchad : le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine placé sous mandat de dépôt à N’Djamena

Le chef rebelle centrafricain, Abdoulaye Miskine, et trois membres de son mouvement, interpellés en novembre 2019 au Tchad, ont été présentés lundi 1er juin à un juge d’instruction.

Lassaad Ben Ahmed  | 02.06.2020 - Mıse À Jour : 02.06.2020
Tchad : le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine placé sous mandat de dépôt à N’Djamena

Chad

AA / Peter Kum

Le chef rebelle centrafricain, Abdoulaye Miskine, et trois membres de son mouvement, interpellés en novembre 2019 au Tchad, ont été présentés lundi 1er juin à un juge d’instruction, a-t-on appris de l’un de leurs avocats, Mognan Kembetiade.

« Le chef du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), le général Abdoulaye Miskine et trois de ses compagnons ont rencontré le 1er juin, le doyen des juges d’instruction de Ndjamena », a souligné à l’Agence Anadolu Mognan Kembetiade.

« Après avoir pris connaissance de leur dossier, le juge d'instruction leur a notifié deux infractions, à savoir ; direction et organisation de mouvement insurrectionnel et viol. Il les a ensuite placés sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de N’Djamena », a relevé l’avocat des inculpés.

Selon Mognan Kembetiade, Abdoulaye Miskine, de son vrai nom Martin Koumtamadji a été arrêté en novembre 2019 à la frontière Tchado-centrafricaine, précisément à Harare Mangueigne, et transféré à N’Djamena où il avait aussitôt été mis aux arrêts à l’Agence nationale de sécurité (ANS) «jusqu’au 30 mai quand ils ont été remis à la justice tchadienne».

« Abdoulaye Miskine a été arrêté au Tchad. Nous demandons son extradition », avait déclaré à la presse, le 20 novembre 2019, Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain.

Les autorités tchadiennes n’ont jamais réagi quant à une possible extradition de ces quatre membres de la rébellion centrafricaine.

Avant de jouer les rebelles, le général Abdoulaye Miskine était le chef de la sécurité présidentielle d’Ange-Félix Patassé.

Jusqu’en 2003, date de la chute de Patassé, il lutte âprement contre la rébellion conduite par François Bozizé.

Après la victoire de ce dernier, en 2003, il se replie avec ses hommes dans l’ouest de la République centrafricaine, à proximité de la frontière camerounaise et fonde son mouvement rebelle, le FDPC.

En 2012, il rejoint la coalition issue du nord de la RCA, la Seleka, et participe à sa marche triomphale sur Bangui contrôlé par les anti-balaka. Mais il se retire de la Seleka avant la chute de Bozizé, en mars 2013.

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